Mr Muscade et moi, sommes dans la même école de Webdesign depuis le début de l’année.
A vrai dire, je ne l’avais jamais vraiment remarqué.
Je suis en couple et loin de moi était l’idée de tromper Mr Ananas.
Après une semaine de cours, le directeur de l’école nous a demandé de nous présenter chacun à son tour devant la classe pour mettre en avant ses compétences. Et donc, quand ce fut son tour, je dois avouer avoir quelque peu flashé.
Il est grand, mince et s’habille comme un mannequin ASOS. Il a les yeux d’un bleu presque turquoise et un sourire vraiment attendrissant.
Pendant sa présentation, il se décrit comme quelqu’un de créatif et d’artiste. Il est infographiste de formation. A l’intérieur de moi, je me dis que si j’étais célibataire, je voudrais ne plus l’être, avec lui.
Les jours passent et je note mentalement quand il est là ou non. Je le regarde parler ou sourire.
Il ne m’obsède pas du tout. Juste, je le remarque.
Et pendant ce temps, rien ne va plus avec Mr Ananas. Il me fait passer après tout.
Par ordre d’importance dans sa vie : le foot, les matchs à la télé, les potes et FIFA 2012, la boxe, la musculation et enfin, Cerise. Et encore, quand il n’est pas fatigué.
Je saturais lentement mais sûrement. Même si mes sentiments pour lui sont toujours là.
Depuis qu’il est à Lyon, la distance éteint notre couple. Si on rajoute à ça, le fait qu’on ne sort presque jamais ensemble. On ne fait jamais rien. Ca me convenait après l’effervescence de ma relation avec Mr Goyave.
J’avais besoin de ce moment de relâchement… Mais maintenant, j’ai besoin de sortir.
Il sort avec ses « potes » mais jamais avec moi. Comme s’il n’assumait pas d’être avec moi en dehors de mon appartement.
Un Lundi matin, Mr Muscade, n’est pas là en cours. J’avais changé de coiffure et j’aurais voulu qu’il le voit même si nous ne nous disons rien. Juste pour voir. Et non. Il n’était pas là.
Je me connecte sur Facebook vers 10h et le voit connecté. J’hésite un long moment et me lance :
« Trop difficile de se lever le Lundi Matin ? »
Il me répond presque instantanément. Je souris intérieurement.
J’aurais pensé que la conversation tournerait vite court. Mais non, on discute, jusqu’à midi. Et à midi, grâce à BlackBerry, je continue à lui parler. Et toute l’après-midi. Et toute la soirée.
On échange sur plein de sujets. On a les même avis sur beaucoup de choses. Il me fait rire. Son sens de l’humour se rapproche énormément du mien.
Vers minuit, on arrête de se parler. Mais dès 9h le lendemain, on recommence. Il s’inscrit sur Twitter, et on se tweet sans arrêt.
Toute la fin de semaine, je pense à lui en me forçant que ça ne soit pas le cas. Je me répète constamment :
« Cerise, tu es avec Mr Ananas. Arrête. »
Un soir, lors d’une de nos conversations via Facebook :
« J’ai du mal avec Photoshop… Le prof va vraiment trop vite pour moi. »
« Je peux t’aider si tu veux… »
Ça sentait déjà l’invitation quelque part ça…
« Oui, bien sûr. »
« Mardi prochain ? Après les cours, on peut allez chez moi pour travailler Photoshop et je t’emmène dîner après. »
BINGO !
Le mardi, dans ma tête c’était complètement le bazar. Je me posais des frontières de fidélité :
- Aller chez un autre mec que son homme : Ce n’est pas tromper.
- Etudier avec un autre homme que son mec, chez cet homme-là : Ce n’est pas tromper.
- Aller dîner avec un autre homme que son mec : Ce n’est pas tromper.
- Penser souvent à un autre homme que son mec : Ce n’est pas tromper.
Mais je savais qu’il ne me faudrait pas longtemps pour traverser toutes ces frontières.
Dans le métro avec lui, on continue de rigoler et je vois son regard sur moi. Ça me plait. Ça m’avait manqué.
Comme une droguée du regard masculin qui avait oublié ce que « désirer par un autre homme » voulait dire.
On rentre dans son appartement. Petit mais véritablement bien agencé. Très artistique. Des photographies aux murs, des plaques d’anciennes pub Nestlé ou LU… Miroir et couleur bois.
On discute. Encore et toujours. Sur la différence entre les noirs et les blancs, notamment. Mon avis de métisse sur le sujet l’intéresse. Et de nouveau, il me fait rire.
L’heure avance et on n’a même pas touché à Photoshop. Je n’en ai pas vraiment envie. Ni d’aller au restaurant. Je suis bien là. Dans son canapé. Avec ses yeux bleus.
« Tu veux vraiment allez au restaurant ? »
« On peut commander Japonais. »
« Complètement. »
Le repas se passa tout aussi bien. Je ne me souvenais plus ce que cela voulait dire de discuter avec un homme à qui on plait.
C’était le jour des grèves de trains, je devais partir plus tôt. Sur les coups de 22heures, je lui dis que je ne vais pas tarder. Qu’il est temps que j’y aille.
J’avais tellement envie de l’embrasser.
Je ne tenais plus.
Il ne parlait plus…
Je ne voulais pas me lever tout de suite et en même temps, je n’avais plus rien à dire.
Je triturais devant moi la feuille du menu du japonais. Je le sentis bouger sur le canapé et se rapprocher du bord.
Et ce fut à cet instant.
Il saisit doucement mon menton et le ramena vers sa bouche.
Son geste était lent, doux et en même temps, très assuré.
Mes lèvres touchèrent les siennes. Un soupir irrépressible sortit de ma poitrine.
J’attendais ça depuis trop de temps.
Son baiser était extrêmement doux. Tout en effleurements.
Avec des imperceptibles mouvements de lèvres.
Sa main monta lentement dans mes cheveux et effleura lentement ma joue.
Ca n’avait strictement rien à voir avec ce que j’avais connu avant. Et Dieu sait combien, j’en ai connu.
Ca a durer peut être une minute, une heure, un siècle… Je ne sais plus.
Ses lèvres se détachèrent des miennes un instant et je vis son regard de très près. Electrisant.
Une bouffée de chaleur monta en moi, et je me levais immédiatement. Je me connais. Je ne veux pas faire de bêtises.
Une infidélité à la fois.
Je prends mon manteau sur le porte manteau :
« Quand est-ce qu’on se revoit ? »
« Demain ? »
Wouaw ! Il semblerait que ça lui ai plus aussi…
« Demain, je ne peux pas. »
J’allais au cinéma avec Mr Ananas. Et oui.
« Tu ne peux vraiment pas ? »
« Non… Mais on se voit Jeudi si tu veux ? »
« C’est férié. Je vais à Quiberon voir mes parents… Je les ai pas vu depuis Juin… »
« Oh ! Bah ce n’est pas grave ! On se verra Lundi ! »
Je me convaincs que je tiendrais tranquillement d’ici là. Après tout, on ne se fréquente que depuis à peine une semaine.
« Oui… On se verra Lundi. »
En enfilant son manteau, il m’attrape par la taille et m’embrasse de nouveau. Et j’ai de nouveau un coup de chaleur.
Dans la rue qui mène au métro, il prend un chemin différent de celui avec lequel nous étions arrivés. Je ne comprends pas vraiment. Je suis déstabilisée :
« Mais… Euh… Ce n’est pas par-là ? »
Je devais avoir un air particulièrement ahuri puisqu’il m’imite immédiatement :
« Comment ? Mademoiselle ? Mais qui êtes-vous ? »
J’éclate de rire. Il se rapproche de moi et m’embrasse de nouveau.
Lorsqu’on arrive près de la station, il m’embrasse de nouveau. Et encore. Et encore une fois.
« A Lundi alors… »
« Envoie-moi un texto quand tu arrives chez toi… »
Je lui souris et passe les tourniquets.
Dans le métro, je souris bêtement. Je ne sais pas ce qui m’arrive. J’envoie un texto à Mlle Mandarine et à Mr Cassis.
Un débriefing s’impose.
Je ne savais pas dans quoi je m’embarquais.
Les cinq jours qui me séparaient de Lundi, ne faisaient pas 24heures mais au moins 38heures.
Ça devenait obsédant. Aucune de mes pensées n’étaient cohérentes. Je ne comprenais pas du tout ce qui m’arrivait.
La toute première fois.
Je me concentrais à peine plus de 10 minutes, sans que son image, s’impose à moi. J’avais beau la balayer d’un secouement de tête, j’avais beau me forcer de pense à Mr Ananas, je n’y arrivais pas.
Mr. Muscade. Ses mains.
Mr. Muscade. Sa bouche.
Mr. Muscade. Ses cheveux.
Mr. Muscade. Son rire.
Une vraie folle.
Je ne pouvais en plus m’adresser à personne. J’avais les mains moites constamment. J’étais persuadé que je faisais quelque chose de pire que de tromper Mr Ananas, puisque je fantasmais complètement sur quelqu’un d’autre.
Ça aurait pu s’estomper si je ne recevais pas toutes les demi-heures, des texto de Mr Muscade :
« Sors de ma tête Cerise… Tu m’obsèdes. »
« Je suis au taff… J’ai sommeil… Je veux mon lit… Et toi à côté ! »
« Lundi. Lundi. Lundi. Lundi. Lundi. Lundi. Lundi. Lundi. Lundi. Lundi. »
« La journée où tu ne fais rien car tu penses tellement à cette fille… »
Et bien d’autres encore…
Ces cinq jours furent rythmés par ses SMS…
Lundi matin, j’étais debout à 6heures du matin. Impossible de dormir plus longtemps.
Ce soir-là, je passais la nuit chez Mr Muscade.
Qu’est-ce qui s’y est passé ? Ahah !
Dans mon prochain article…
Merci pour vos propositions et pour vos votes sur Facebook pour le nom de mon nouveau personnage. Je compte sur vous pour Liker ma page Facebook pour participer au prochain sondage concernant l’article suivant !
Miss'O
octobre 24, 2014Oulala je découvre ton blog avec cet article et j’aime beaucoupppp! Je vais voir la suite tout de suite j’adoooore!!!!
http://www.sab69makeup.blogspot.fr
Mlle Cerise
octobre 29, 2014Ahah ! je suis ravie que ça te plaise ! 🙂 Bisous, Cerise
reda
décembre 7, 2011alleeeeeeeeeeeeeeeeeeeez! la suite!
Anonyme
décembre 15, 2011Ben alors?
Une Cerise occupée fait attendre ses lecteurs impatients…
Bisous 😉
Kaily
décembre 4, 2011Salut,
Ca fait un petit moment que je devore litteralement ton blog. J’aurai une question a te poser. J’ai vu plusieurs questions de ton « audience » qui demandait si TOUT ce que tu racontais etait « vrai » ce a quoi tu repondais oui. Voyant que tu expose ton twitter, facebook etc cela est un peu irrealiste. Si tout ce que tu racontes est vrai cela voudrait donc dire que tu as trompe ton cheri et tu l’expose directement a sa porte? Tu disais dans un autre commentaire qu’il savait commnent tu etais et tout mais je ne pense pas que si tout cela etait fait tu l’exposerais aussi facilement surtout qu’il peut le voir, tes/ses connaissances. Je pense qu’il ya qd meme un peu d’imagination.. Avoue :P.
Anyway j’adore ton blog et bonne continuation. Still waiting for the next article.
Mlle Cerise
décembre 5, 2011Bonjour Kaily !
Je suis vraiment contente que tu « dévores » mon blog ! J’ai souris à ton commentaire parce que tu évoques des choses comme si tu avais enquêté sur mon blog… =)
Je suis désolée de le répéter, tout ce que je dis est vrai à 95%. Les 5% restants sont des parties que j’abrège pour vous éviter des détails inutiles ou pour faciliter l’écriture de certains articles. Mais je n’invente rien et les choses que je raconte me sont arrivées.
Pour Mr Ananas et mes infidélités: il connait mon blog mais cela ne l’intéresse pas du tout. Il a lu un ou deux articles mais il n’a jamais pousser plus loin. Il n’est pas souvent sur son ordinateur limite pour lire ses mails. Alors certainement pas, pour s’asseoir et lire mon blog pendant des heures.
Ma chance, finalement.
En espérant que tu continueras de me lire!
Bisous,
Cerise
reda
décembre 2, 2011la suiiiiiiiiiiiiiiiiite!
Mlle Cerise
décembre 2, 2011Un peu de patience ! =)
Bisous,
Cerise
Khap
novembre 30, 2011Il n’existe aucun homme sentimentalement attaché qui ne se sente viscéralement menacé à l’idée de partager la femme qu’il aime.
Rien qui tienne du véritablement amoral pour le moment. La question c’est donc de savoir si, et comment, tu comptes aborder la prochaine étape : à savoir rompre proprement d’avec ce garçon dont l’égo semble si fragile, si exposé.
Mamzelle
novembre 29, 2011La chaleur des premiers instants, l’envie d’un nouveau, l’inconnu d’un renouveau…
Ce qui est défendu est toujours plus tentant… 😉
Je lis ton blog depuis pas mal de temps, et j’adore !
Des bises !