Je rentre de chez Myrtille.
Début d’après-midi dans le RER A Direction Paris en quittant la Défense.
On dirait que tout Paris est dans mon Wagon.
Je peux à peine respirer.
En face de moi, il y a une jeune dame avec sa poussette qui est comprimé contre moi et un autre homme.
Le train arrive à Auber, une station avant Chatelet.
La dame veut visiblement sortir mais c’est pratiquement impossible. Elle lutte mais personne ne l’a laisse vraiment passer. De plus, elle a une poussette. Elle recule tant bien que mal et parviens à sortir en même temps que la sonnerie de fermeture des portes retentit. La poussette n’est toujours pas sur le quai.
Elle essaye de faire le mouvement inverse pour re-rentré dans le wagon comprenant qu’elle ne pourra pas sortir la poussette. Mais c’est encore pire et les portes se ferment.
Elle sur le quai. La poussette dans le wagon.
J’attrape la poussette. Elle tambourine à la vitre suppliant quelqu’un d’arrêter le RER. Je lui fais des grands signes derrière la vitre pour lui faire comprendre que je vais à la prochaine station et que je reviens à Auber pour lui ramener le bébé.
Me voilà dans un RER bondé avec un bébé d’un an et demi dans une poussette. Bébé que je ne connais pas et qui ne me connais pas. Et un bébé qui ne connaît pas la personne avec qui il est… ça pleure!
Le train arrive à Chatelet et je sors. Je prends les escalators avec la poussette pour me rendre sur le quai d’en face pour faire demi-tour. Les gens me regardent « Si jeune et déjà mère« .
Je n’ai pas la tête à rire puisque je suis en train de me demander si la dame a bien compris et qu’elle m’attend à Auber. Car si je vais à Auber et qu’elle vient à Chatelet. On ne va jamais finir!
J’attends sur le quai le prochain train pour Auber et je parle avec le bébé pour calmer ses larmes.
« Coucou Bébé… Moi c’est Cerise. Chuuut… Chuuut…. Ne pleure pas… On va retrouver Maman… Bébé… Chuuut«
Le train arrive et je monte dedans. Evidemment, il y a beaucoup moins de monde. Je sors à Auber et je marche avec la poussette sur le quai.
Au loin, il y a la maman qui court vers moi. Elle pleure toutes les larmes de son corps.
« Merci mademoiselle! Je ne sais pas ce qui serait arrivé si vous n’aviez pas été là!! Merci Merci Merci!!«
« De Rien. C’est normal.«
« Merci encore! » Et elle pleure encore.
Et ma gêne s’accentue. « Mais ce n’est rien madame!«
Ca a duré cinq bonnes minutes. Je sais maintenant que j’ai « sauver la vie » de Allan, 1ans et demi.
Ca réaction m’a fait de la peine et j’étais contente d’avoir été là à ce moment.
PS: Je suis choqué de la réaction des gens dans les transports qui n’ont rien fait pour aider cette dame. Est-ce que le bébé serait resté dans le wagon jusqu’au Terminus sans que quelqu’un s’en occupe? Ca me donne des frissons dans le dos.
Shupa Kartel
mars 8, 2016Voilà une très bonne raison de pk je n’aime pas Paris… Les transports trop de monde les gens pressés, égoïstes.
C’est super ce que tu as fait. Cet article m’a tenu en haleine j’ai kiffé ! Bisous
Marie
juillet 20, 2012Bande de cons franchement !