Depuis une semaine, je pense à Mr Goyave. Non pas que j’ai envie de retourner avec lui.
Mais plutôt que je me rends compte que les douleurs et les humiliations que j’ai subies avec lui, je les ai acceptées. Je n’ai rien fait pour les arrêtées.
Et avant de lui pardonner, je dois me pardonner.
Un Vendredi soir. Je me souviens que c’était en hiver. J’étais sortie de l’internat pour passer un week-end avec lui. Dans le train, je ne faisais que lui envoyer des texto tellement mon excitation de le retrouver était grande.
Chambre dans un grand hôtel parisien. Diner au restaurant de l’hôtel.
Un vrai début de week-end en amoureux.
De retour dans la chambre :
« Tu as vu la taille de la baignoire ? »
Je me précipite dans la salle de bain en marbre blanc et souris devant la baignoire jacuzzi.
« Un bain juste nous deux ça te dirait ? »
Quelques minutes plus tard, je frissonnais en voyant son regard sur moi tandis que je rentrais dans l’eau brulante du bain. Des vapeurs s’en échappaient et rendaient l’atmosphère de la pièce humide et propice au désir.
Quand ma peau s’est habituée à la délicieuse morsure de la chaleur de l’eau, il prit sur le rebord de la baignoire un flacon d’huile essentielle pour le bain.
« Je t’en mets ? »
Je me retournais pour lui présenter mon dos. Je relevais mes cheveux avec mes deux mains et une fraction de seconde plus tard, je sentais ses mains me caresser avec de l’huile essentielle. Le temps semblait s’écouler différemment.
Soudain, je sentis couler dans mon dos, un liquide froid. Je sursautais :
« Qu’est-ce que tu fais ? »
« Un peu de champagne ? » dit-il en me tendant une coupe de champagne.
Don Perignon rosé. Mon préféré.
Il savait exactement où toucher, où caresser et où piquer pour que je réagisse exactement de la manière qu’il voulait.
A ce moment-là, j’étais déjà un peu pompette. L’alcool au bar, puis au restaurant et les deux coupes de champagne dans le bain me tournaient la tête.
En sortant de l’eau, nous fîmes l’amour sans complexe dans les draps immaculés du lit immense. J’aurais fait n’importe quoi pour lui.
J’étais endormie, nue sur la couette. Mon corps prostré dans cette douce paralysie que l’on ressent après l’amour. Au fond de ma tête, j’entends un bruit qui vient troubler ma quiétude.
Quelqu’un frappe à la porte. J’entrouvre les paupières pour regarder l’heure sur le téléviseur de la chambre : 2h17.
Je sens Mr Goyave qui sort du lit et ses pas s’éloigne dans le couloir. La porte s’ouvre, des rires, des pas qui se rapprochent et juste avant qu’ils franchissent la porte, je plonge sous les draps.
J’étais entièrement nue.
Goyave le savait. Il me pensait endormie. Il voulait que son ami me voit.
Parfois, il me traitait comme une chose.
Comme quelque chose de très peu d’importance.
L’idée que son ami voit sa copine nue ne lui déplaisait pas.
Bien au contraire, c’était un moyen pour lui de montrer publiquement « tu vois je me la suis faite ».
Dans un éclat de rire, il rentre donc dans la pièce. Je me redresse et serre le drap contre moi, mes jambes repliées sous moi. J’adresse un regard réprobateur à Goyave. Un regard « je suis nue tu te souviens ? ».
Il vient vers moi, me souris et me plaque un baiser sur la bouche.
Son ami c’est Mr Bettrave. Un grand brun à la taille mannequin aux yeux bleu dilatés par les rails de coke me salut :
« Hey Cerise ! Physalis te demande si tu peux lui prêter ton gloss Yves Saint Laurent pour la soirée ce soir ? »
« Oui bien sûr ! »
Je lui montre mon sac à main sous la table de nuit du côté de Goyave.
« Quelle soirée ? »
« Un truc au VIP ROOM. D’ailleurs Goyave, je suis venu te chercher ! J’ai deux cousins à moi du Brésil qui sont venus pour le week-end. On descend sur Cannes demain, il faut que tu les rencontre ! »
Goyave ouvre la fenêtre et s’allume une cigarette. Il tire une bouffée dessus, recrache et lui dit :
« Ok ! Donne-moi 15minutes ! »
J’ouvre la bouche de surprise. J’en ne revenais pas ! Il coupe une soirée entre nous, pour aller en boite. Il me laisse nue dans le lit de sa suite d’hôtel hors de prix, comme une vulgaire prostitué pour suivre Mr Betterave.
Dans ma tête c’était hors de question !
« Tu sors à cette heure-ci ? »
« La nuit ne fait que commencer ! »
« Je ne te parle pas Betterave ! »
Goyave jette son mégot de cigarettes, ferme la fenêtre et se dirige vers l’un des battants de l’armoire dans le couloir.
« J’fais juste un tour et je reviens ! Compte 1heure ! »
« Bien sûr ! Je viens avec vous ! Grenadelle m’a prêter sa robe Versace, je peux la reporter et je suis prête dans 15minutes ! »
Je me redresse dans le lit, le drap toujours plaqué contre moi. Il lève la main vers moi :
« Tu me suis nul part avec la robe d’une copine à toi que tu as d’ailleurs déjà porté y’a deux semaines au Baron ! »
« Mais je… »
« Ensuite arrête de me la faire à l’envers ! Tu n’es pas coiffer ni maquiller alors 15 minutes, j’y crois à peine ! Non, tu restes là ! Repose-toi, je reviens vite fait ! »
Au milieu du lit, je me sentais humiliée. Ce n’était que le début.
Mr Betterave éclate de rire.
« Visiblement, il t’a fait jouir quoi ? Deux, trois fois ? Tu as besoin de te reposer ! Je te le ramène ton homme ! »
Sincèrement, j’hésitais entre l’envie de hurler et l’envie de pleurer. Mr Goyave s’habillait rapidement devant moi sans même me regarder.
Il mit du parfum, attacha sa montre chromée et dit à Betterave en montrant la porte : « On y va ! »
Il s’approcha du lit pour m’embrasser, je détournais la tête.
Il soupira et s’éloigna.
Au passage, sur la table, il saisit la carte du room service et me lança sur les draps :
« Cerise commande toi quelque chose si ta faim ok ? »
J’entendis, quelques secondes plus tard, la porte claquer.
Je me sentis minable. Minable humiliée et seule.
Dans la minute qui suivie, je reçue un texto de Myrtille, ma meilleure amie : « Alors cette nuit en amoureux ? Au-delà de tes espérances ? »
Ma réponse : « Tu peux pas imaginer… »
Quitte à commander quelque chose autant le faire bien.
Je reçue, une demie heure plus tard, dans de la vaisselle fine, deux crêpes au sucre, une gaufre au caramel au beurre salé, deux éclairs au chocolat et trois boules de glace sorbet. L’orgie alimentaire des désastres amoureux. Une tradition chez moi.
J’ouvris dans le minibar une deuxième bouteille de champagne mais après deux gorgées le cœur n’y était pas.
J’éteignis la lumière, tirait la couette et fermait les yeux mon portable dans les mains.
La suite (ô combien intéressante et encore plus difficile à écrire) dans quelques jours…
S’il vous plait, mes lecteurs, dites-moi ce que vous en pensez pour m’encourager à écrire la suite de ce week-end là.
Alicia
juillet 25, 2014HELLO CERISE.. JAI DECOUVERT TON BLOG IL Y A 3SEMAINES ENVIRON.. GRACE A TA CHAINE BEAUTE YT^^
JADORE TES HISTOIRES AVEC GOYAVE ANNANAS CORNICHON ETC.. JVOULAIS SAVOIR A L.HEURE D.AUJOURD.HUI TU ECRIS TJR LA SUITE? (PSK JAI QLQ ANNEES DE RETARD^^)
Mlle Cerise
juillet 28, 2014Bonjour ma belle ! Oh ca me fait plaisir que tu découvres mon ancien blog comme ça et que tu l’apprécies… Non malheureusement je ne raconte plus ma vie… J’en ai plus besoin. =) Mais ton commentaire me fait très plaisir ! Bisous, Cerise
la framboise :)
mai 12, 2014quel *******!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
coucou je viens de découvrir ton blog (je suis en retard de quelques années )
je n’ai pas dormi la nuit dernière pck tu m’as captivée.
comment te suivre sur facebooK?
Mlle Cerise
mai 12, 2014Oh ça me fait super plaisir que tu aimes tant mon blog ! Mais il faut dormir tout de même ahah… Les articles ne disparaitront pas… ^^
Merci beaucoup en tout cas ! Voici ma page FB : https://www.facebook.com/MonBeauCerisier Bisous et à très vite, Cerise
Anne So
septembre 30, 2011En quelques mots: Goyave est un gros con
Et vite vite vite la suite de l’article que je l’aime encore plus de Goyave !
Bisous Cerise <3
Mlle Cerise
octobre 4, 2011Ahah! Goyave est un gros con. Simple mais efficace.
Tangerine
septembre 29, 2011Dis moi ma petite cherry, c’est vraiment méchant de diviser tes articles comme ca, qu’est ce que je fais si j’ai trop envie d’avoir la suite? (réponse: j’ai déja recliqué sur ton article via FB six fois depuis le début de la journée… qui a dit « pathétique? »)
en tout cas, on accepte bien des choses par amour, au mépris de notre propre liberté. Tu as du mérite de t’en être débarrassée!
bisous, et magne toi le popotin pour la suite, sinon je vais dépérir au boulot.
Cimer,
Clo
Mlle Cerise
septembre 29, 2011Ahaha! Ma chérie Tangerine!
Je suis en train de l’écrire. Normalement, Lundi au travail, tu liras le nouvel article !
Patiente… Et le fait que tu aimes vraiment me fait très plaisir!
« Pathétique »? Nan ! Flatteur ! =)
Bisous,
Cerise
Clélia
septembre 29, 2011Ah, Cerise, hâte de lire la suite…
C’est assez abominable pour l’instant, personnellement je me serais probablement effondrée dans le lit en pleurant, et je serais partie (je pense).
Enfin, vraiment, je suis impatiente de connaître la suite.
Et je suis vraiment heureuse pour toi que tu aies réussi à te défaire d’un mec pareil…
Gros bisous Cerise =)
Mlle Cerise
septembre 29, 2011Ma chère Clélia !
Je suis quelqu’un qui pleure difficilement mais j’en avais terriblement envie en effet! J’écris d’ores et déjà la suite…
Merci de toujours me lire !
Bisous,
Cerise
Mi ange
septembre 29, 2011Tu as un vrai talent d’ecriture…Cest tellement agreable de te lire Cerise ! Tes articles sont d’une gourmandise inouie ! La suite !!! Je m’impatiente deja.:)
Mlle Cerise
septembre 29, 2011Oh ! Merci beaucoup !!
Tes compliments me touchent beaucoup…!
Tu as déjà accepter des choses par amour que tu regrettes aujourdh’ui?
Bisous,
Cerise