C’est devenu à la mode. Tout le monde en parle. Comme si tout le monde l’avait vécu.
Des articles, des reportages, des documentaires et même des clips maintenant.
Le harcèlement à l’école. On en fait du bruit. Du bruit pour couvrir finalement ce que personne ne voulait voir. Depuis deux semaines, j’essaye d’écrire cet article.
Non pas pour rajouter mon petit caillou à cette montagne de témoignages. Mais vraiment parce que pour la première fois, j’ai envie d’en parler.
Il y a deux semaines, j’ai lu l’article de La Mouette sur son blog. J’étais en cours. Ça m’a renversé. Littéralement. Je suis sortie en plein cours pour pleurer dans les toilettes.
Moi, Cerise, celle qui refuse de pleurer sur tant de choses. J’en étais réduite à subir une plaie dans ma poitrine dans les toilettes de mon école de Communication. Ça n’a duré que quelques instants.
Et ça s’est de nouveau enterré. Cette douleur, ces humiliations, ses souvenirs sont des morts vivants que je m’évertue à renfoncer dans le cimetière de mes souvenirs.
Un soir, j’ai demandé à Muscade de m’accompagner dans mon ancien collège. Il n’a pas compris. Je ne lui en avais jamais parlé. De cette période. A personne d’ailleurs. Sauf à mes parents.
En fin de soirée, nous nous sommes retrouvés devant les barreaux qui donnent sur l’immense parc de récréation. Le collège privé dans lequel j’avais fait ma scolarité de la 6e à la Seconde.
Je lui montrais des endroits du bout de mon doigt :
« Le parc… Et là, c’est la fenêtre où je m’asseyais… Et là, la salle de permanence dans ce bâtiment derrière les vitraux… Et là, le terrain de foot… Ici, c’est la porte qu’on empruntait pour aller à la cantine…. Tu ne le vois pas mais là, c’est le couloir des casiers… »
On ne dirait pas comme ça, mais chaque lieu est douloureux. Chaque lieu est synonyme d’une souffrance que j’ai gardée larvée en moi et qui souvent me définit encore.
« Tu ne sais pas ce que j’ai vécue ici Muscade… Lorsque ma mère me déposait en bas de la côte et que je devais la monter pour arriver au collège, mon cœur battait à 100 à l’heure. J’aurai voulu mourir mille fois. Je passais devant des groupes de filles qui rigolaient de mon sac à dos, de mes chaussures ou de ma coiffure. »
« Pourquoi tu ne disais rien ? »
« Qu’est-ce que tu voudrais que je dise ? Elles étaient 5, 6 ou 10 ! Et même si je disais quelque chose, ça se retournerait fatalement contre moi. J’étais personne… Et au collège, il faut nécessairement être quelqu’un. »
Etre quelqu’un au collège. Etre populaire. Etre en vue. Etre cool. Appartenir à un groupe. Et quand il n’y a pas de groupe pour toi ? Tu n’es personne. Un thème tant éculé dans les films.
« J’étais la seule noire de ma classe et nous n’étions qu’une poignée dans tout le niveau… J’avais des nattes quand toutes les filles ont des brushings et des mèches. Je portais des jupes parce que j’ai toujours adoré les jupes. Mais la mode était au « pattes d’eph’ ». J’étais… »
« …décalée ? »
« Oui. »
Je lui montre le rebord d’une fenêtre blanche.
« Je m’asseyais là durant les récrés… Je lisais. J’ai essayé de ‘’me faire des copines’’ mais je devenais très vite le clown ou le bouc émissaire… »
J’indique la cantine…
L’angoisse de la cantine.
En 5e, je restais avec un groupe de fille. Je savais qu’elles me toléraient parce que j’acceptais de « les aider pour les devoirs ». Cela faisait bien deux mois que je restais avec elles et je m’étais habituée à avoir un groupe d’amis. Un midi comme un autre, après avoir rempli nos plateaux pour manger, je m’assois à leur table comme d’habitude. L’une d’elle repousse mon plateau vers moi :
« Casses-toi. »
Je suis restée interloquée. Je lui demande ce qui se passe tandis qu’une panique sourde s’immisce dans mon cerveau. Un autre se lève et m’assène pendant que les autres rigolent en me regardant :
« Non mais Cerise, on t’a jamais aimé ! Dégage ! Tu ne vois pas que tu nous soûles ? Tu t’habilles mal, tu nous suis comme une merde depuis des semaines ! On t’aime pas alors tu prends ton plateau et tu dégages ! Tu vas manger avec quelqu’un d’autre ! »
J’aurai du partir, la tête haute. Mais non. Ce n’est pas ce que j’ai fait. J’ai remis mon plateau sur la table en essayant de me convaincre que c’était une blague de leur part.
Elles se levèrent toutes en même temps et changèrent de table. La cantine entière commence à regarder leur manège…. Je suis désemparée. Ca ne fonctionne plus normalement dans ma tête. Je voudrais tellement que ça s’arrête. Je les suis et m’installe à la table où elles se sont de nouveau installées.
Et elles se mettent à hurler des choses dont je ne veux pas me souvenir. Tous les yeux sont braqués sur leur manège et personne ne dit rien si ce n’est des ricanements et des murmures. Humiliée, j’ai pris mon plateau repas et me suis éloignée jusqu’à la desserte où j’ai rendu mon plateau intact avant de sortir du réfectoire.
Ma tête tournait. Je n’avais jamais été humiliée à ce point. Je suis rentrée dans l’infirmerie et j’ai exigée qu’on appelle ma mère. Elle est venue me chercher en catastrophe. Je n’ai jamais autant pleuré de ma vie.
Ensuite ? Ce fut pire.
Plutôt ne pas manger que de manger seule.
Et lorsque c’était trop dur, je prenais un sandwich au self rapide et je m’enfermais dans les toilettes pour manger.
Au sport, avant ma dispense à cause de mon asthme qui s’aggravait, j’étais la cible de railleries constantes. Le moindre prétexte pour m’humilier était bon : me faire glisser dans la piscine, m’envoyer le ballon de basket dans le nez, m’envoyer le ballon de foot plein de boue dans le dos, me faire tomber à la gym…
Aux intercours, je retrouvais des choses collées ou glissées dans mon casier. Lorsque je le découvrais, cela provoquait, chez ceux qui en étaient les auteurs, un fou-rire irrépressible.
Au début, je parvenais à donner le change auprès de ma famille et mon niveau scolaire tenait la distance. Et comment expliquer ça ? Comment expliquer les proportions que cela prenait ? Comment expliquer à mes parents que leur fille qui était la « commandante » au primaire était raillée, poussée, moquée au collège.
J’angoissais totalement à l’idée d’aller en cours.
Parfois, je ne pouvais simplement pas. Ma mère n’avait pas de thermomètre et utilisait la technique de « la main sur le front ». J’émergeais avant qu’elle ne vienne me réveiller et je plongeais sous ma couette. Je restais sous la couette, la chaleur devenait étouffante, presque à suffoquer, je transpirais. Et lorsqu’elle venait et touchait mon front brulant, il me suffisait de simuler un malaise.
Tout, tout plutôt que le collège.
Parce que tout devenait compliqué et propice aux humiliations :
« Alors, vous allez faire des groupes pour cet exposé… »
« Les deux capitaines vont choisir au fur à mesure les membre de leurs équipes. »
« Une sortie est organisée… Le voyage se fera en car… »
Avec qui vais-je me mettre pour l’exposé ? Pourquoi je suis toujours la dernière à être sélectionné en sport ? A côté de qui vais-je me mettre dans le car ?
Tout était compliqué.
Et mes notes ont chutées.
Les profs, témoins de ce qui se passaient ne faisaient rien, n’agissaient pas, n’intervenaient pas.
Leur silence cautionnait ces comportements.
Fin de Seconde, le couperet est tombé. Avis du conseil de classe : Redoublement.
Au lieu de m’engueuler et de retourner ça contre moi, mes parents m’ont demandé de venir leur parler un soir après être sortie de table. Ils ne comprenaient pas ce qu’il se passait. J’avais changé. J’étais bourrée de phobies et je commençais à avoir de sérieux toc.
J’ai pleuré. Parler. Dit ce que je pouvais dire, même s’ils ne le comprenaient pas.
Ma mère a voulu aller parler à la directrice et mon père s’est offusqué en disant qu’il allait « tous leur casser la gueule ». J’ai été doublement plus paniquée et ils ont pris une décision.
Radicale.
Je les en remercie aujourd’hui.
Ils m’ont inscrite en internat. Loin de Paris.
Une scolarité hors de prix dans un milieu qu’ils considéraient comme surprotégé. Avec uniforme et discipline. Cet établissement, en payant un certain prix, m’admettait en classe de Première.
Cet internat a été dur aussi d’une autre manière. Mais mes parents m’avaient offert quelque chose dont j’avais absolument besoin : une ardoise vide.
Personne ne me connaissait. Personne n’avait entendu parler de moi. Je pouvais être qui je voulais. Je repartais de zéro. Tout était à créer.
Ce soir-là, avec Muscade devant mon collège, j’aurais voulu faire un saut dans le temps.
Aller voir cette petite Cerise près de la fenêtre. La regarder et lui dire que rien n’est grave. Que la roue tourne.
Que même si les garçons ne la regardent pas ou pire se moquent d’elle aujourd’hui, elle finira par avoir un copain, le plus beau, le plus riche et celui que toutes ses copines voulaient. Que ces filles cruelles avec elle, ne valent pas ce qu’elle deviendra. Que contrairement à ce qu’on lui dit, on peut réussir son bac en étant nulle en sport. Qu’elle deviendra « populaire » malgré elle.
Que tout passe dans la vie. Que tout change. Tout évolue. Ça tue, ça blesse mais on parvient à en sortir une force à un moment ou à un autre.
« Je voudrais juste que la petite Cerise me voit aujourd’hui. »
Muscade m’a pris la main tandis que j’avais toujours les yeux sur ce parc.
« Elle t’admirerait. »
J’ai détaché mon regard de ce collège. J’ai souris faiblement à mon amoureux sans répondre.
Cet article a été vraiment difficile à écrire pour moi. Parce que j’ai encore honte de cette période. Après dix ans, les humiliations que j’ai subies ne sont pas faciles à sortir de moi. J’en tais encore de nombreuses.
J’avais, néanmoins, envie de parler de ça. Ne serait-ce que pour moi…
Avez-vous traversé des choses similaires ? L’avez-vous vu ? Etiez-vous du côté de ceux qui le faisaient ?
- Je vous en parle en vidéo….
- Ce que j’écoute en vous écrivant : Don’t Know Why – Norah Jones
Jérôme
février 13, 2020Je me suis pris un coup de poing dans le ventre dès la première heure de mon arrivée en collège. Je suis autiste et j’ai subi du harcèlement pendant plus de la moitié de ma scolarité. Les profs ne faisaient rien pour empêcher cela. Au contraire. Un jour on m’a cassé le bras dans la cour tout le monde le savait (j ai dû ensuite porter un plâtre) et tout le monde s’en foutait. Plus de vingt ans après quand mon chemin passe devant un collège où lycée je fais toujours un détour ou je change de trottoir.
Ness
septembre 27, 2015Coucou Cerise,
J’ai lu avec attention ton article et il m’a beaucoup touché parce que je me suis reconnue en toi, et en te voyant aussi épanouie aujourd’hui, aussi belle, ça me donne de l’espoir pour toutes celles et ceux qui vivent ou qui ont vécues des choses similaires . J’aurai aimé tomber sur ton blog à l’époque 🙂
Moi j’ai vécu le harcèlement à partir de la cinquième, quand mon groupe d’amies (en sixième nous étions quatre filles inséparables et ça a été l’une de mes meilleures années scolaires jusqu’à présent) a plus ou moins été dissout pour différentes raisons (déménagement, l’une d’entre nous en CAP…) J’ai grandi dans un quartier difficile (à l’époque car depuis il y a eu beaucoup de changements) en banlieue parisienne, et j’ai été le souffre douleur de garçons de mon quartier scolarisés dans le même établissement que moi . Ils se moquaient de moi gratuitement à cause de ma peau noire, mon nez de noire…et pourtant ils étaient tous noirs, voir plus foncés de peau que moi (j’ai à peu près le même teint que toi ) . J’étais assez coquette et j’avais un style « preppy » qui j’imagine faisait tâche par rapport au quartier d’où je venais . L’un de ces garçons , un petit caïd qui a par mal chance atterri dans ma classe en cinquième, était déterminé à me faire craquer. Ça pouvait aller des petits piques en classe ou en sorties scolaires, me faisant comprendre que j’étais laide et que je n’aurai jamais de copain, aux humiliations dans la cour de récréation,à la cantine ou en permanence (bousculades, projectiles lancés sur moi, ricanements à chacun de mes passages…)
Ça a pris une telle tournure dans ma vie que je suis passée de la fille rigolote et assez sûre d’elle, à la fille parano et complexée. Moi qui vivait à 10min à pied de mon collège, je me souviens qu’il m’est arrivé à de nombreuses reprises de faire des détours pour rentrer chez moi,juste par peur de les croiser. J’ai fini par croire à leurs bêtises, je ne me sentais plus bien dans ma peau. Pour rentrer dans le moule j’ai commencé à faire des tresses avec rajouts et à adopter un look moins girly. Ma solution a été de m’effacer aussi bien dans ma vie sociale (j’avais arrêté le karaté parce qu’ils venaient perturber mes entraînements), qu’à l’école où j’ai échappée de peu à un redoublement en fin de quatrième. J’ai développé une peur de l’oral et du regard des autres. Ca pouvait aller du refus d’être évalué en flûte parce qu’ils étaient présents et prêts à rire de moi, à la peur de les croiser au centre commercial quand ma mère m’envoyait faire une course de dernière minute. Je ne compte plus les fois où je suis rentré chez moi avec la gorge nouée, mais j’ai toujours fait en sorte de ne pas le montrer à mes proches .
Quand je me suis décidé à en parler à ma mère, elle a plus ou moins minimisé en me disant que certaines filles supportaient bien plus de choses en banlieue à l’époque (c’était l’époque des « quartiers chauds », des agressions en tout genre) , et que ces garçons manquaient juste d’éducation. Ça m’a fait beaucoup de mal en grandissant, car même si par la suite le lycée s’est beaucoup mieux passé (je suis allée en lycée général, et la plupart des mes « bourreaux » en lycée pro, d’autres n’étaient déjà plus scolarisés… ) ,je me suis sentie rejetée par ma mère à une période où j’avais le plus besoin d’elle. J’aurai aimé qu’il y ait plus de dialogues, qu’elle me rassure même si avec le recul je comprend qu’elle voulait me voir plus forte.
C’était comme si se plaindre d’une telle situation n’était pas dans notre culture africaine, et qu’il fallait se contenter d’ignorer cette période comme si elle n’avait jamais existé. Dieu merci avec le temps j’ai fini par faire la paix avec moi même. J’ai appris a m’aimer de nouveau telle que je suis, même si je reconnais qu’il m’arrive encore de baisser les yeux ou de presser le pas quand je passe devant ce groupe de garçons lorsque je retourne dans mon ancien quartier (oui ils n’ont pas beaucoup évolué depuis le collège…) ou pire encore de penser automatiquement que c’est de moi qu’on rit quand je tombe sur un groupe de garcons !
Bref mon message était long, il y a peut-être des fautes qui traînent je m’en excuse d’avance (pour une littéraire c’est pas très pro lol)
En tout cas je trouve ton témoignage vraiment admirable Cerise. Ce n’est jamais facile à aborder même des années après.
Un grand merci tout simplement <3
Cind
mars 1, 2015Je me suis retrouvée dans certains passages…
Quelques larmes ont coulées sur mes joues, de si mauvais souvenirs qui remontent alors qu’ils étaient enfouis au plus profond de mon être.
Très peu de personnes savent ce que j’ai enduré, même mes parents et mon chéri
Bisous
Suzanne
février 11, 2015Ton histoire me touche, c’est vraiment horrible ce qu’il s’est passé. Il faut absolument enrayer ce fléau et punir les coupables.
Danielle
février 11, 2015Je me suis retrouvé dans ton témoignage. j’ai vécu le harcèlement scolaire de la part d’élèves et d’enseignantes. Désolé pour le long pavé que je vais t’écrire mais j’ai vécu cela et en parler pourra peut être aider des personnes qui vivent cette horreur.
J’ai été victime de harcèlement scolaire au lycée en première et terminale. Ma famille n’en a jamais rien su. Une fille qui vraisemblablement ne m’appréciait pas à fais courir des rumeurs à mon sujet qui se sont propagées comme une traînée de poudre. Je me faisais harceler tous les jours sans exceptions en classe, en récréation, à l’arrêt de bus, dans le bus et j’ai tenu bon. Les réseaux sociaux n’existaient pas à l’époque et heureusement. Mes soi disant amis de l’époque en profitaient pour me rabaisser dès qu’elles le pouvaient. J’essai d’oublier ce qu’il s’est passé mais dès que je passe devant un lycée lorsque je me promène ces souvenirs me reviennent et je me sens faible. J’ai maintenant 26 ans et je suis blindée psychologiquement. Je sais plus que quiconque à quel point il est difficile d’en parler autour de soi. Mais il faut absolument que l’on combatte le harcèlement scolaire car ça peut briser des vies. Ca n’a pas brisée la mienne car je suis plus forte aujourd’hui, je ne me laisse plus marcher dessus. J’ai du mal à faire confiance et je sais que c’est dû à ce qu’il s’est passé. J’espère que ces personnes qui m’ont harcelés ont vu le reportage passé sur france 2 et ont honte de ce qu’elles m’ont fait subir. Je regrette aujourd’hui de ne pas avoir eu le courage d’en parler mais j’encourage les victimes qui l’ont été comme moi à en parler pour que cela s’arrête. Ca n’a pas détruit ma vie car tout va bien dans ma vie aujourd’hui mais ces deux horribles années resteront à jamais gravés. Personne de mon entourage ne pourrait se douter de ce qui m’est arrivé.
Il existe aussi le harcèlement scolaire et moral de la part des enseignants.
Au collège j’avais très peu d’amis en 5ème et ma prof de français s’amusait à me mettre la honte devant tous les élèves en disant à haute voix que je n’avais pas d’amis, que je me retrouvais souvent seule à la récréation, que j’aimais rester dans mon coin parce que je n’osais pas lever la main en cours.
J’étais très timide et au lieu de m’encourager à parler elle m’a au contraire rabaissé. Toujours des petites réflexions: « A enfin, elle lève la main celle là! » « Allez dîtes moi qui sont vos amis dans cette classe? Personne! Vous êtes tout le temps seule! « ….etc Tout ça devant l aclasse entière. A l’époque, je ne disais rien je laisser couler. Les élèves ne m’ont pas exclus après ces humiliations et au contraire m’ont invité à rester avec eux pendant les récréations…
Plus récemment, j’étais en licence marketing et l’une de mes professeurs ne pouvait pas me saquer et s’amusais à me prendre à parti à chaque début de cours (dès qu’elle sortais un mauvais exemple sur une partie du cours elle prétendais qu’elle était sûr que j’étais comme ça etc…au début je me disais qu’elle allais se calmer mais lorsque j’ai compris que ce n’était pas le cas. Je répondais alors à chaque invective de sa part, je ne me suis pas laisser faire.
Le harcèlement scolaire se fait aussi bien de la part des élèves que des professeurs. J’ai vécu le pire mais ça m’a forgé, je ne me laisse plus faire. On me considérait comme une victime parce que j’étais timide, réservée alors on s’octroyait le droit de me faire du mal. Aujourd’hui, je suis toujours un peu réservée et les personnes qui croient qu’elles peuvent s’en prendre à moi se rendent vite compte que derrière cette réserve ce cache une détermination. Je ne me laisserai jamais plus faire et jamais je ne tolérerais que l’on puisse s’en prendre à quelqu’un de plus faible.
Blue Berry
février 10, 2015Ton histoire me rappelle la mienne, Cerise.
Mes parents m’avaient mise dans un collège privé catholique où j’étais horriblement malheureuse. Les gens disent que les enfants peuvent être cruels mais il y a une cruauté particulière aux enfants de riches, ceux à qui rien, jamais, n’a été refusé.
Pendant quatre ans, j’ai vécu l’Enfer dans un crescendo intenable. Mes parents avaient déjà tellement de problèmes (financiers, judiciaires, de santé), je ne pouvais pas m’adresser à eux. Mes petites sœurs fréquentaient le même établissement et, pour leur bien, au moins, je devais faire un effort pour paraître indifférente.
Le pire épisode a eu lieu quand j’étais en 4ème, lors d’un voyage scolaire. J’avais été très surprise que deux filles se proposent pour partager ma chambre. En fait, elles comptaient profiter de l’occasion pour me photographier toute nue pendant que je prenais la douche. Les clichés ont circulé pendant toute l’année et demi qu’il me restait à passer là-bas.
Quand j’y repense, je me demande comment j’ai tenu. Je crois que les choses avaient été tellement constamment horribles depuis le début de la Sixième, que j’étais anesthésiée. J’avais déjà la boule au ventre, rien qu’à l’idée de l’école. J’avais déjà des difficultés à respirer, rien que de m’asseoir dans une salle de classe.
Je n’avais pas la force d’éprouver quoi que ce soit. Je n’avais plus de réserves de mal-être, j’avais déjà atteint le fond.
Puis le lycée est arrivé. Nouvel établissement. Le Public. Personne ne me connaissait, il y avait des gens de toutes les franges de la société. Je me suis fait de vrais amis, des personnes qui peuvent m’aimer pour mes différences, plutôt que de les utiliser pour me rabaisser.
Quand les gens parlent de l’adolescence, du harcèlement scolaire, c’est toujours le même discours, basiquement: promis, la délivrance n’est plus loin. Et c’est vrai. En partie. Mais vivre le calvaire à l’école, ça laisse des cicatrices sur l’adulte que l’on devient.
Encore maintenant, quand j’entends un rire, je rentre la tête dans les épaules et j’attends le prochain coup.
Encore maintenant, quand on me complimente, quand on me dit qu’on m’aime, je cherche l’entourloupe, je cherche comment ça va se retourner contre moi.
Encore l’autre jour, quand j’ai croisé une de ces filles qui m’humiliaient, qui s’ingéniaient à faire de mon quotidien un Enfer, j’ai éprouvé un tel accès de rage que j’en aurais vomi.
Alors, dis-moi, Cerise, est-ce que la peur disparaît un jour? Est-ce que la haine disparaît un jour? Est-ce que le dégoût de soi-même peut jamais se résorber complètement?
Pepite
février 10, 2015Bonsoir Cerise,
En survolant mon fil facebook, j’ai vu l’article du hufftington qui reprend ton article, cet article sur le harcèlement. Au fil de la lecture, je me bats aussi contre moi-même, contre ces souvenirs qui remontent et qu’on ne cesse d’enfouir en pensant à ce que l’on est devenue…
Ton histoire, mon histoire bien qu’elles soient différentes comportent beaucoup de point commun : la douleur quotidienne, le silence, l’isolement… J’ai fait ma scolarité primaire et collège dans le même établissement, avec quasiment les mêmes personnes pendant des années. Des personnes qui ne venaient pas du même milieu que moi qui se connaissaient, m’ont prise pour un bouc émissaire. Puis la puberté étant plus précoce chez moi, j’ai eu droit à beaucoup de railleries, fille comme garçon, tout ça parce que j’étais plus grande, que j’avais de la poitrine alors que toutes les filles étaient encore des petites filles. Alors le passage au lycée devait être une délivrance pour moi! A tel point que j’ai choisi l’internat avec pour espoir de trouver mieux, avoir enfin un groupe d’amis soudé parce qu’on vit la même chose (être loin de la famille). sauf que cela n’a pas été tout à fait ce que j’attendais, mais bon, j’avais l’habitude. Le plus dur fut les attaques d’une nana qui précédemment été une copine. Alors c’était pour rire au début… puis c’est devenu récurrent, tout ça parce que j’ai voulu dire stop. Et pourtant, mon caractère ne laisse pas présager qu’il puisse m’arriver ce genre de truc.
Alors en tout cas, merci!!! Merci d’avoir livré ton témoignage parce que cela aidera d’autres personnes victimes de harcèlement aujourd’hui à en parler, parce que cela aidera des personnes ayant subi ces harcèlements à tourner la page et éviter que cela ne se reproduise…merci
Joséphine
février 10, 2015Bonjour Cerise, je suis très touchée par ton histoire. Ce que tu as vécu, certaines personnes pourraient croire que c’est faux. Ils n’ont pas intérêt à douter . J’ai moi même été témoin de ce genre d’agissements puisque j’étais assistante d’éducation dans un collège lycée ; j’ai vu des enfants à la cantine manger seuls parce qu’ils étaient gros,ne s’habillaient pas comme les autres ou juste parce qu’ils n’avaient le physique de l’emploi. Bref j’ai fais mon rôle d’assistante d’éducateur parce que je déteste l’injustice. Ce que tu dis est vrai les enfants sont cruels entre eux. Merci pour ton témoignage qui fera sûrement changer les choses.
MG
février 10, 2015Merci pour cet article
Tu as le courage de t’exposer sur la toiles, de subir les trolls désobligeants… Je ne peux pas, on ne les appelais pas ainsi il y a 25 ans lorsque j’étais victime. Par chance un député célèbre porte mon nom, je suis donc introuvable et cela m’arrange bien.
Le jour où j’ai eu mon bac, je suis partie mentalement et physiquement de cette ville où je serai incapable de faire ma vie, une ardoise blanche… Même si ce n’est pas aussi simple d’effacer ces années de souffrance.
« Il faut apprendre à se défendre, hein, dans la vie », « Il ne faut pas se laisser faire »… Je ne peux plus entendre ces phrases, si c’était aussi simple…
Les professeurs : au pire ils n’en avaient rien à faire, au mieux ils ne savaient pas quoi faire. J’étais dans des écoles privées pourtant.
Si je n’avais pas été victime, aurais-je été méchante envers d’autres? C’est possible, avec le recul je me rend compte nous étions tous mal dans notre peau… Ce que je subissais à l’école, les « méchants » le subissaient chez eux avec un père alcoolique ou autre…
Bon courage à vous tous, on s’en sort
DGwen
février 10, 2015Merci, merci beaucoup pour cet article. Je suis ton blog depuis quelques temps sans avoir franchi le pas des commentaires mais, là, il fallait que je le fasse.
J’ai vécu le harcèlement scolaire de la cinquième à la seconde. De nature extrêmement timide, j’ai connu les brimades, l’exclusion, la peur… la honte. Dans mon cas, j’ai cru être sauvée quand une professeur s’est rendue compte de tout et a décidé d’en parler (et je la remercie encore d’avoir agi, c’est malheureusement tellement rare). Cela a calmé les choses quelques semaines et c’est reparti plus belle, à la différence que mes bourreaux se la jouaient désormais fine. Encore aujourd’hui, ma famille ne sait même pas que l’enfer a continué pendant trois longues années.
Aujourd’hui, j’en subi encore indirectement les conséquences. Je demeure introvertie et je n’arrive pas à récupérer ma confiance en moi. Pourtant, je devrais. Après tout, j’ai un parcours scolaire pas trop mal, j’ai fait un an d’hypokhâgne, cinq ans de droit; j’ai rencontré des personnes formidables; je me suis affirmée à travers notamment les vêtements, le maquillage. Mais, il y a toujours cette peur, cette honte insurmontable au fond de moi. Bref, assez parlé de moi. Je m’en excuse d’ailleurs.
Et c’est encore très dur d’en parler 9ans après les faits. Donc, cela m’a d’autant plus touchée de voir quelqu’un avoir la force d’en parler publiquement, de réussir à s’extraire de ce sentiment de honte. Je te trouve très courageuse, surtout que tu as l’air d’avoir repris admirablement le dessus sur ta vie.
Encore bravo. Et merci.
clemence
février 10, 2015bonjour
je tombe ce matin sur votre article, qui m’a beaucoup touchée. je n’ai pas ete victime de harcelement, mais je suis maman et je dois dire que ca me fait peur. je voulais juste vous remercier d’avoir ecrit cet article.
bonne journée
Nisrine
octobre 4, 2014salut je ne vous connais pas je suis marocaine et je suis tombé sur votre article au hasard et sachez que je suis en traon de pleurer pour une et simple raison JE ME RETROUVE DANS VOTRE ARTICLE vu que j’ai vecu la meme chose Merci Cerise
Mlle Cerise
octobre 29, 2014Ne pleurez pas… Tout ceci est derrière nous n’est-ce pas?
La vie est belle maintenant… On est fortes et on a grandis ! <3
Merci beaucoup pour votre commentaire !
Passez une belle journée,
Bisous, Cerise
Anonyme
septembre 24, 2014Coucou j’ai vraiment eu les larmes aux yeux quand j’ai lu ton histoire et je suis bien fière de toi vu ce que tu es devenu aujourd’hui. J’ai une idée de ce que c’est… Moi au primaire et au collège j’ai subit des choses presque similaires… L’école appartenait à mon père, alors durant mon parcours j’entends des personnes insulter mon père, le traiter de toute sorte de nom, d’autres disaient que mes bons résultats scolaires c’était juste parce que j’étais la fille du fondateur et qu’en réalité je ne pouvais pas obtenir de tel résultat et tout et tout, c’était pas facile à gérer, mais j’ai grâce à Dieu été plus forte que ça… Aujourd’hui je suis ce que je suis et beaucoup sont bien derrière… Comme quoi la roue tourne en effet.
Grace
août 16, 2014Merci beaucoup pour ce témoignage, émouvant et nécessaire. bises!
Mlle Cerise
août 19, 2014Merci à toi de l’avoir lu et apprécié ! Bisous, Cerise
Le faux rat
août 15, 2014Je dois te parler. Stp contacte-moi je t’en prie… merci d’avance.
Mlle Cerise
août 19, 2014Je t’ai envoyé un mail ma belle ! J’espère que tu l’as reçu… Bisous, Cerise
Mrs B.
juin 29, 2014waahou ton histoire m’a touchée. J’en ai eu les larmes aux yeux . . . La roue tourne et tournera toujours quoi qu’il arrive. C’est une très belle leçon.
Bon courage pour la suite ma belle .
Be a Wonder Woman
juin 4, 2014Ton histoire m’a touchée. Non seulement parce que je me suis reconnue dedans, mais aussi parce que subir tout ça durant une période où notre estime personnelle (qui s’appelle la pré-adolescence 🙁 🙁 ) est parfois au plus bas est très difficile.
Aujourd’hui je ne suis plus la fille solitaire, introvertie et hyper sensible que j’étais auparavant, mais je n’ai pas eu le courage comme toi d’écrire tout ce qui m’a blessé durant le collège. Je pensais qu’avec le temps ça allait passé, je me disais même oh ce n’est rien il y a des personnes encore plus malheureuses que moi, mais à l’heure où j’écris ces lignes je suis convaincue qu’il y a encore des choses que je dois régler, il y a des blessures en moi que j’avais envie d’ignorer parce que j’ai honte de cette période. Mais lorsque j’ai lu ton histoire, j’étais contente de voir que je n’étais pas la seule et ça m’encourage à en parler. En tout cas ce fut une bonne initiative de ta part !
Bien à toi
Be a Wonder Woman
[Page Facebook]
Sixtine
mai 21, 2014Wow, la Madeleine que je suis à versé un bon petit litre de larmes en lisant ceci.
Ca me touche toujours de lire quelqu’un se dévoiler et encore plus quand il s’agit d’expériences aussi douloureuses que celles ci..
La Petite Cerise en te voyant trouverait le courage de continuer à avancer, parce qu’elle saurait qu’elle deviendrait une super nana!
Sixtine, http://www.beingsixtine.blogspot.com
Mlle Cerise
mai 23, 2014Merci beaucoup pour ton commentaire Sixtine ! 🙂 je pense qu’elle sourirait oui, je pense !
Mais ne pleure pas à cause de moi hein ! ^^ Bisous, Cerise
TheNappylicious Tv
mai 20, 2014Waouw cerise merci pr ce partage, j’ai du faire un travail sur le harcèlement scolaire que j’aimerais partager avec toi, aurais-tu une adresse mail pr que je puisses te l’envoyer?
Mlle Cerise
mai 20, 2014Bonjour ! 🙂 Je t’en prie, ça libère d’en parler. Bien sur que je veux bien le lire ! Voici mon adresse : vanillacerise@gmail.com
Bisous, Cerise
Jo-Ann
mai 19, 2014Cerise,
En regardant ta vidéo #BlablaTalk, je suis tombée sur ton article. Tu ne peux pas savoir comment je suis bouleversée. Je suis tombée dans cette école où être noire était un véritable combat. Où être différente faisait de moi, une mauvaise personne. J’ai subi les moqueries dès les primaires. J’avais bien essayé de me rapprocher des autres en n’étant plus moi même mais c’était toujours pareil. J’avais l’impression d’être un fardeau. Comme s’ils étaient avec moi par pitié. J’avais toujours peur et je me demandais toujours avec qui j’allais rester ou si j’allais encore subir des moqueries.
Les autres se servaient de moi, me traiter véritablement comme un chien.
L’épisode le plus traumatisant (j’en ai des larmes en écrivant) fut celui de mon voyage scolaire. 16h de route loin de chez moi, loin de mes repères avec mes bourreaux comme compagnons de voyage. Avec qui allais-je m’asseoir dans ce fameux car. J’ai fait l’erreur de me mettre à côté d’une fille que je pensais pouvoir faire confiance. Dans le car, les moqueries fusaient. Des photos de moi endormie faisaient le tour. Arrivés sur place, personne ne voulait être près de moi comme si j’avais la peste. Mes « amies » m’abandonnaient et pour aller raconter des choses horribles aux garçons qui ne se gênaient pas de le crier partout. Alors un jour j’ai craqué, je ne pleurais jamais devant eux ne voulant pas leurs offrir ce spectacle mais là je n’en pouvais plus ! Je voulais juste rentrer chez moi, rentrer sous ma couette et pleurer toutes les larmes de mon corps. Mais je ne me contrôlais plus et je pleurais tellement fort devant eux. Deux filles sont venues me voir en me répétant tout ce que mes « amies » avaient racontés sur moi. Je me sentais tellement honteuse, sale (mes cheveux, mon style vestimentaire, mes lunettes, ma couleur). Maintenant ces deux filles sont mes meilleures amies ! Elles m’ont montrée la véritable amitié qui va dans les deux sens.
UN GRAND MERCI CERISE ! Ça a dû être dur pour toi de partager ça mais grâce à toi j’ai pu libérer ce que je retenais depuis 10 ans.
Alors oui, la petite Cerise serait fière de toi et de ce que tu accomplis à présent.
Bisous, Jo-Ann ♥
Marion
juillet 26, 2013Très émouvant …
Un peu les yeux qui brillent …
Le collège est une période difficile, moi aussi j’en ai souffert, pas aussi fort et au même niveau que toi mais les railleries, les moqueries je connais.
J’étais « la grosse » de service, celle qui avait des enormes seins et à qui on faisait des bruits de truie quand j’arrivais dans la cantine.
Aujourd’hui je les enmerde, ils ont tous une vie de merde et je suis/ nous sommes canons.
Ces mauvaises périodes on en a a fait une force, et si en plus tu as muscade avec toi … RIEN DE PLUS BEAU QUE LE SOUTIEN DE LHOMME QUON AIME.
Tu es parfaite j’en suis sure.
bisouuuus
Mlle Cerise
juillet 29, 2013Merci beaucoup Marion pour ton commentaire.
Je suis d’accord… Le collège a su être cruel avec certaines personnes. Parfois c’était très difficile et parfois un peu moins. On en garde chacun un souvenir bien particulier…
Et puis tu as raison ! Aujourd’hui on les emmerde ! Parce que ces formes sont juste canons et en font baver plus d’un ! N’est-ce pas?
Tu es tout aussi parfaite j’en suis persuadée !
Bisous, Cerise
Shoesforgirls
juillet 23, 2013Malheureusement, tu es koin d’^tre la seule… J’ai également vécue des choses similaires dont j’ai encore extrémement de mal à parler à aujourd’hui! Mais je suis fière de ce que je suis devenue aujourd’hui et tout le monde ne peut pas en dire autant!
Mlle Cerise
juillet 23, 2013C’est vraiment l’essentiel ! Ne pas être bloqué à cette période, avoir su avancer et en avoir tiré une grande force aujourd’hui ! Merci pour ton commentaire !
Bisous, Cerise
Framboise
mai 8, 2013C est beau. Beau de témoigner quand on sait la femme que tu es aujourd’hui. Ne pas oublier les autres. Je suis émue.
Mlle Cerise
mai 11, 2013Merci ma chérie ! <3
Bisous, Cerise
Manue
mai 6, 2013Cerise j’ai eu la boule au ventre quand j’ai lu ton article pare que j’ai vécu la même chose à l’école primaire, mais je n’en parlais à personne et tous les soirs je pleurais en me demandant si aujourd’hui mes « copines » voudraient bien jouer avec moi ou si ca allait être une de ces nomvreuses semaines où subitement, elles allaient me laisser tomber et m’obliger à manger seule à la cantine. Enfin bref, j’ai déménagé en dernière année de primaire et je me suis dit la même chose que toi: nouvelle ville, nouvelle école, nouvelle moi ! J’ai radicalement changé de conportement et aujourd’hui j’en suis fière parce que sinon je serai restée l’Emmanuelle introvertie et mal dans sa peau que j’etais…
En tout cas merci d’avoir partagé cela avec nous, je n’aurai jamais deviné que ca aurait pu t’arriver en te voyant si belle, si bien entourée et si épanouie !
Bisous Cerise
Mlle Cerise
mai 6, 2013Manue,
Oui, ce sont des choses qu’on a vécues et qu’on cherche à mettre loin dans soi. Finalement, comme tu dis, ce qu’on est aujourdh’ui, c’est ce qu’on s’est forgée comme caractère face à ces épreuves. Et je suis persuadée que quelquechose comme ça ne peut plus nous arriver.
Je suis désolée de ce qu’on t’a fait vivre en primaire… Et loin de moi l’idée de te donner « la boule au ventre ».
Merci en tout cas pour ton commentaire et ton compliment.
Bisous, Cerise
cyriane
mai 6, 2013Désolée. J’ai pleuré de plus en plus en lisant ton article. Mais, je n’ai pas pleuré pour toi. Pour ce que tu as subis. Mais pour ce que cela m’a rappelé de mon histoire. Les mots qui font résonance à ce que j’ai vécu.
Aujourd’hui, j’ai un petit gars qui est en sixième. Et je lutte contre la panique grandissante. Parce que j’ai tellement peur qu’il lui arrive aussi tout cela. Tellement peur. Et que je dois me contrôler pour ne pas exercer une surveillance permanente : souvent je lui demande si ça va avec les copains, comment se sont passés les cours, s’il a joué durant la récréation, s’il se fait des potes, s’il a bien mangé, etc…
Car je me sens une âme de tigresse : à la moindre malveillance, je serais pire que pire. Pour l’avoir vécu.
J’ai adoré le « elle t’admirerait ».
C’est bête, mais ça m’a fait du bien à moi aussi.
Merci.
Mlle Cerise
mai 6, 2013Oh Cyriane,
Je ne voulais vraiment pas faire pleurer lors de l’écriture de cet article. Mais ce sont des choses tellement dures et enfouies en nous que je ne peux que comprendre que parfois ça resurgissent sans que l’on s’en rende vraiment compte.
Je comprends aussi ton sentiment par rapport à ton fils, et je suis persuadée que j’aurai la même appréhension par rapport à mes enfants. L’ayant vécues, on ne peut pas faire comme si on ne savait pas que ça peut arriver. Mais en effet, il faut être suffisamment fine pour le sentir chez ses enfants. En tout cas, on sent que tu es une mère exemplaire et je ne souhaiterai jamais cela à ton garçon.
Merci à toi pour ton commentaire qui m’a touché.
Bisous, Cerise
Sandrine | Fraise Basilic
mai 6, 2013C’est article très dur, que j’aurai finalement du lire ce soir, plutôt qu’à cette heure-ci en plein milieu d’un open space. J’ai eu la chance de ne pas connaitre ce genre de choses, ni de près ni de loin. j’ai toujours été très bonne élève, assez populaire et avec pas mal de caractère.
Je voulais juste te dire qu’effectivement la petite Cerise est bien loi, mais c’est sans doute, que tu t’en rendes compte ou non, une partie de ce que tu as subi à cette époque qui t’a permis de devenir celle que tu es.
Aujourd’hui maman, il est certain que j’essayerai d’être attentive à ces changements pour être certaines que mes enfants ne subissent jamais, ou ne prennent jamais part, à ce genre de choses.
Je t’embrasse jolie Cerise !
Mlle Cerise
mai 6, 2013Ma Sandrine,
Je suis désolée de t’avoir perturbée dans l’open space, je sais ce que c’est, dans mon ancienne boite je faisais de même.
En tout cas, comme tu dis, tu as eu de la chance de n’avoir jamais vécu cela et je ne le souhaite à personne dans ton entourage. Je suis oui, persuadée que la Cerise que je suis aujourd’hui est définitivement le fruit de ce qu’à traversé la collégienne. La honte que je peux avoir aujourd’hui a reparlé de cela vient du fait que je ne tolérerai pas 1/5 de ce qui s’est passé si cela avait lieu aujourd’hui.
Merci beaucoup pour ton commentaire comme toujours ils me font vraiment plaisir!
Bisou, Cerise
Bull'Elodie
mai 6, 2013C’est un très bel article ma Cerise, même si je n’ai pas vécu ça je pense que ça aidera beaucoup de jeunes filles/garçons à en parler autour d’eux. Il ne faut pas rester dans le silence lorsque l’on vit une situation pareil. Malgré le fait que beaucoup d’adultes n’en tiennent pas compte, parfois, il en suffit d’un seul pour que tout change.
Aujourd’hui, il faut regarder droit devant soi, son avenir, …. C’est ce qui compte. Le passé, on ne l’oublie jamais c’est ce qui fait ce que l’on est aujourd’hui mais grâce à lui on peu améliorer notre futur 😉
Des bisous
Mlle Cerise
mai 6, 2013Elodie !
Merci pour ton commentaire et ta remarque sur le fait que notre passé nous permet d’être ce qu’on est aujourd’hui ! Définitivement d’accord avec toi ! Je sais que mes complexes d’alors sont devenu mes forces et même si parfois on prends ma distance relationnelle pour du dédain, je sais que je ne fais que me protéger.
Tu as de la chance de ne pas avoir vécu cela et je ne le souhaite à personne !
Bisous, Cerise
Une fille à frange
mai 6, 2013Je suis très touchée par ce que tu as écrit, parce que j’ai connu la même chose et que je l’ai rarement dévoilé, plus de 10 ans après, je ne peux rien oublier, mais aujourd’hui jeune femme, je suis aussi contente de ce que suis devenue et comme toi, j’aimerais me rencontrer, jeune fille sans frange pour lui dire qu’aujourd’hui, la vie est belle.
Mlle Cerise
mai 6, 2013Merci pour ton commentaire. C’est rassurant de se dire qu’on est pas toute seule et d’autres filles tout aussi stable que nous aujourdh’ui sont elles aussi passées par là… Heureusement qu’on finit par traverser tout ça, finalement. C’est derrière, on en a tiré des leçon et on avance.
Bisous et à très vite j’espère,
Cerise
Lys. Blanc
mai 6, 2013J’imagine comme cela a dû être très difficile à raconter.
Comme toi j’ai occulté, tout minimisé. Mais la douleur reste là,enfouie,les années passent et c’est toujours là.
Et puis un jour,on ne sait pas pourquoi,ça a besoin de sortir. On se rend compte qu’on est toujours sous l’e’prise de ceix qui nous blessaient ou de cette manipulatrice qui a réussit à nous faire croire que vraiment nous ne valions rien,que nous n’etions que de la m…..
Je crois qu’accepter les choses,accepter cette douleur,la regarder en face,est le seul moyen pour qu’elle n’ait plus derise sur nous.
Pardonner à ces vieux ennemis,qui ont essayé de nous briser,mais au final,nous sommes bien plus fort et beaux qu’eux.
Plein de belles choses pour toi Cerise. Ce n’est pas le temps qui guérit,c’est l’amour que tu te portes à toi-même.
Je ne te connais pas mais je t’embrasse et te souhaite plein de belles choses.
Une blessures,ça guérit toujours si tu la soignes
Mlle Cerise
mai 6, 2013Merci beaucoup pour ton commentaire qui m’a touché. C’est vrai que la douleur reste là. On oublie mais parfois, on ne sait pas trop pourquoi, on s’en souvient. Comme un boomerang, ça revient. Pour une fois, je l’ai regardé en face et je pense que même si plein de choses de cette époque me définissent aujourd’hui, j’ai relativisé. Ça fait parti de ma vie et puis voilà.
Je suis ravie que ton premier commentaire sur mon blog soit celui-ci. Je vais tout de suite découvrir ton blog !
Je te souhaite aussi tout le meilleur.
Bisous, Cerise
ln
mai 6, 2013Comme la majorité, durant l’enfance, on a été témoins de ces violences morale et physique. Sans forcément y participer, on n’intervient pas non plus. Tout simplement par peur. L’angoisse d’être rejeté. De devenir à son tour un souffre douleur.
Ce que je souhaite surtout dire, c’est que ce n’est pas une scène, une attitude liées au passé, à l’enfance, à l’école. C’est le quotidien. Si on ouvre les yeux, on découvre dans notre entourage familiale, professionnel, sportif etc LE vilain p’tit canard.
Comme toujours la roue tourne… avec les remords, les regrets, une conscience, une force et pourtant même la victime du passé peut devenir un bourreau à l’avenir.
Mlle Cerise
mai 6, 2013Oui, je comprends. Je n’ai jamais vraiment blamer les personnes qui ne disaient rien lorsqu’on me faisait ça. Je pense que j’étais trop concentrée sur celles qui faisaient des choses. Mais je peux comprendre qu’on a peur de « passer de l’autre côté » surtout qu’au collège, ça ne tient à rien. C’est un effet boule de neige…
Et tu as raison sur le fait que cela peut encore se produire dans la vie » de maintenant » et à nos âges. Oui, et je plains ceux qui en font encore les frais. Après tout, moi ça a finit par cesser. Au lycée, mes copines faisaient partie de celles qui faisaient du mal, mais je faisais en sorte que ça n’arrive pas devant moi car je stoppais la machine immédiatement. Mais parfois, certaines personnes, se rassurent en agissant comme ça. Et c’est tout aussi triste.
Bisous, Cerise
La Mouette
mai 6, 2013Ton billet m’a émue, dans un sens je suis désolée de t’avoir remuée autant mais de l’autre côté… il faut parfois en parler pour le pousser un peu plus loin. La vie n’est vraiment pas facile à cette période et je me reconnais aussi dans les situations que tu cites, les groupes de sport, les exposés, les voyages… je me rappelle que lors de mon premier voyage en Allemagne je m’étais achetée mon premier maquillage, juste un mascara et un crayon, et lors du retour vers la France j’avais besoin du portable de celle qui était ma « meilleure amie » à l’époque pour envoyer un message à mes parents, et elle venait de recevoir un autre message d’une autre amie, j’ai du coup forcément vu la conversation et ai découvert un message horrible « elle pense qu’elle sera belle en s’achetant du maquillage alors qu’elle est trop moche ». Je n’avais rien dit sur le moment, trop choquée de voir que ce n’était pas qu’une impression, j’étais vraiment seule.
Courage en tout cas, tant que tu es bien entourée maintenant, tout ira bien 🙂
Des bisous
Mlle Cerise
mai 6, 2013Oui ! Ton article a vraiment été le déclencheur ! Je souhaitais en parler depuis près d’un an, sans oser, sans vouloir, sans savoir l’angle à prendre.. Je ne voulais pas susciter la pitié ! Parce que je n’en veux pas.
Mais tu as vraiment su le dire et me toucher parce que comme toi, mon rapport aux autres a été changé à cause de cette époque. Je n’aime pas non plus trop les contacts physiques entre amis et d’ailleurs, on me connait pour ça. Je suis aussi assez distante au premier abord dans mes amitiés mais ça n’enlève rien à leur sincérité lorsque je peux faire confiance.
Ton épisode sur le maquillage m’en rappelle un du même ordre. On m’avait invité à une « fête » et j’étais vraiment flippée à l’idée de ne pas être au top. J’ai hésité à y aller jusqu’à la veille de la fête en y pensant constamment. Je n’en revenais pas d’avoir été invitée. A la fin des cours, je suis partie dire à la fille que je viendrai et elle a explosée de rire avec toutes les filles qui l’entouraient en disant que c’était un pari pour voir si je viendrai ou pas…
J’avais été chez Pimkie (ou la la!) acheter une tenue pour l’occasion… Horrible.
Je ne sais pas contre qui j’étais le plus énervée, moi ou elles.
Tout passe… Heureusement et comme tu dis, on est bien entourée maintenant ! =)
Bisous, Cerise
isa
mai 6, 2013…Merci.
Moi aussi j’ai profondément enterré le collège (et la fin du lycée) et je n’en parle a personne car qui peut deviner lorsqu’il me voit maintenant?
Je crois que ça a fait de moi une personne beaucoup plus ouverte et tolérante. Je ne les remercierai jamais mais je peux marcher la tête haute.
Un jour j’en parlerai peut-être aussi .
Tu as raison la roue tourne, continue de te battre pour être celle que tu veux être!
Mlle Cerise
mai 6, 2013Isa, déjà merci beaucoup à toi d’avoir répondu par commentaire à mon article.
Cet article a beaucoup surpris chez mes amis actuels qui connaissent mon blog. Comme tu dis, qui peut se douter, en nous voyant comme ça que l’on a traversé cela. C’est peut être à cause de tout cela, qu’on arrive à être celle qu’on est aujourdh’ui.
J’espère que tu en parleras aussi à ton tour… Quoi qu’on en dise, ça libère.
Bisous, Cerise
Tulipe
mai 6, 2013Alors .. Par quoi je commence ? J’ai toujours sous-estimé l’impact que pouvait avoir le harcèlement sur les élèves , n’ai jamais vraiment voulu » comprendre » ( je ne pense pas qu’on le puisse vraiment quand on en connaît pas la réalité ) que certains puissent vouloir en finir . Je me suis toujours dit , et c’est ce que j’aurais certainement dit si j’avais assisté à la scène au cours de laquelle tu as quand même suivi tes camarades alors qu’elles t’avaient humiliée : pourquoi elle ne se révolte pas ? Pourquoi elle les laisse faire , pourquoi elle s’accroche à des gens qui lui font du mal ?
Aujourd’hui je me rends compte que c’est plutôt pourquoi nous les autres on ne fait rien. C’est valable pour toutes les situations violentes… C’est aussi à nous de défendre les autres . J’ai été tour à tour au cours de mon enfance le bourreau ( primaire) et le martyr (collège – début de la première ). Au primaire j’étais la chef d’une bande de vulgaires colporteuses sans pitié. Je critiquais , répandais des rumeurs comme une trainée de poudre.Ma mère possédait l’établissement alors forcément j’étais celle qu’il fallait connaître .. C’est horrible quand j’y repense. Je n’avais pas de justification particulière , je commandais sans partage. Et puis au collège j’ai du payer lol : je suis très fine , ai deux ans d’avance et ai toujours été première en tout . Ça crée de la jalousie. Au début ce n’était rien , forcément j’étais la plus petite mais c’était « affectueux ». En seconde le vent a tourné . Je n’ai jamais subi de violences physiques . Je sais que ma mère m’aurait reproché de ne pas me défendre mais mon frère était suffisamment costaud pour balayer tout le monde d’une traite. Sauf que là pour la première fois je n’étais pas dans le même collège que mon frère , ni dans la même ville que lui . Parce que j’étais brillante ma mère voulait pour moi la meilleure école de la ville ( j’ai grandi en Afrique ). Une ribambelle de « fils de » sans pitié , financièrement nous étions du même monde , mais nous n’avions décidément pas les mêmes valeurs. J’ai tout eu .. On m’empêche de parler en cours, on me surnomme criquet ou encore spaghetti du fait de ma finesse corporelle , on invente les plus grandes rumeurs, on crée un blog d’insultes avec chacune des lettres de mon prénom ! Mes résultats ont fait un véritable vol plané . Je pleurais tous les soirs devant ma mère , lui reprochais de m’avoir inscrite là-bas . Et puis elle m’a remonté le moral : elle me déposait tous les matins et venait me chercher pour déjeuner avec moi le plus possible , m’emmenait dans les restos les plus loufoques pour me faire rire , et m’a demandé de tenir bon vu que l’année d’après je partirais en France et que je ne voulais pas qu’elle intervienne. Elle , elle croyait en moi , les autres leur jalousie finirait bien par les étouffer. J’ai donc décidé d’assumer mon intelligence et suis passée de potentielle redoublante à la liste des 5 meilleurs de la classe. Ça sentait bon la revanche . Et puis je me suis fait des amies , des vraies que je revois quand je retourne dans mon pays . Les autres ?? Ces filles qui me méprisaient et me coupaient la parole ont moins leur air dédaigneux avec moi , même si elles sont toujours les mêmes à mes yeux. Elles sont restées au même niveau tandis que ma mère m’a donnée une chance beucoup plus grande…ailleurs . Ça a aussi été difficile à mon arrivée ici mais chaque fois que je regarde ces filles , je me fais un petit clin d’œil interne en me disant : le temps apporte à chacun les récompenses ..
Ton article m’a beaucoup touchée. J’ai eu une situation différente , moins violente , mais c’est vrai que c’est un sujet dont on ne parle pas suffisamment , qu’on a finalement banalisé derrière l’idée que de toutes les façons les enfants sont méchants dans la cour de récré.. C’est connu !
Merci pour tes mots , courage , bonne fin de week-end . Bisous bisous
Mlle Cerise
mai 6, 2013Ma Tulipe,
Ton long commentaire m’a beaucoup plu parce qu’il est sincère (comme tous les autres d’ailleurs) et que tes questionnements sont légitimes. Oui je pense que parfois, à cause de notre personnalité, de notre histoire ou de notre caractère, dire « merde » est une vraie montagne à gravir. Et c’est certain, que j’aurai voulu que, comme dans les teen movie américain, le beau gosse ou tout simplement une fille gentille prenne ma défense. Parce que regarder et ne rien dire, ça fait tout aussi mal.
Je suis « fière » de toi (je ne sais pas si le terme convient) lorsque tu écris que tu as pris ta revanche avec tes notes et qu’avec l’aide de ta mère, tu t’es battue pour garder la tête haute et venir en France.
J’aime ta phrase quand tu dis que le temps apporte à chacun les récompenses. Et c’est vrai.
Merci encore pour ton commentaire !
Bisous, Cerise
Clélia
mai 6, 2013Et bien Cerise merci beaucoup d’avoir partagé tout ceci avec nous… J’imagine bien que ce dut être très difficile. Et je te remercie d’autant plus que j’ai moi-même été victime de harcèlement durant toutes mes années collèges (j’étais « l’intello »)… Une fille super populaire m’avait prise en grippe, je ne sais pas pourquoi, et a littérallement fait de ma vie un enfer. Et toute l’horreur du collège est que les gens suivent cette personne, se rallient à son opinion et relaient son attitude… Un enfer il n’y a pas d’autre mot, si tu savais comme je te comprends. Merci encore d’en parler, maintenant on a grandi, on est plus fortes, mais ça reste et ça restera toujours en mémoire. L’épreuve du sport, de la cantine, la nausée le matin, les pleurs cachées aux parents…
Merci Cerise ! 🙂
Mlle Cerise
mai 6, 2013Clélia,
Tu vois, je ne savais pas non plus que tu avais subies cela… Comme tu dis, on ne sait pas trop pourquoi on est la cible, souvent on le suppose mais au final ça reste blessant et difficile à gérer. On est plus grandes, plus fortes, plus belles et ça nous permet de relativiser beaucoup les relations sociales je pense…
Merci à toi en tout cas d’avoir commenter mon article ! <3
Bisous, Cerise
Mandarine
mai 6, 2013Ooooooooooh Ceriiiiise! Tu m as fait trop de peine… Je m en serai jamais doutée.
Dis toi qu elles doivent toutes être de CAP esthétique et que c’est fini maintenant. T as plein d amiiiiis maintenant 🙂
Mlle Cerise
mai 6, 2013Ma chériiiiiie de Mandarine !
Ahah ! Tu vois hein… Y’a des choses qu’on a du mal à dire parce que parfois, tout simplement, elles ne viennent pas dans la conversation.
Mais j’ai bien rigolé quand tu dis qu’elles doivent être toute en CAP Esthétiques… Oui sans doute pour certaines et d’autres on fait des études cools (mais chuuut..) Ahah !
Comme tu dis, je suis contente d’avoir des amies comme toi sur qui compter !
Bisous ma belle.
Ta Cerise <3
audrey
mai 6, 2013Ton article m’a vraiment touché ! J’ai vécu des choses similaires au collège .. je déteste cette période . J’étais en surpoids et rousse alors je te laisse imaginer les réflexions que j’ai pu me prendre ! Mais j’étais ( je suis ) timide alors je laissais passer et puis je pleurais le soir . Les cours de sport étaient toujours une torture pour moi , les élèves mais aussi une prof que j’ai eu pendant 2 ans qui n’arrêtaient pas de me dire que si j’étais grosse c’est parce que je mangeais de trop .. Enfin bon tout ça s’est arrêté à la fin du collège mais ce n’est pas pour autant que j’ai aimé le lycée .
J’aimerais moi aussi voir la petite Audrey et lui dire que tout va passer et que le sport n’est pas une torture finalement et que ses cheveux peuvent être un atout ! :p
Je la vois cette petite Audrey et c’est ma soeur de 10 ans qui n’est pas encore au collège mais qui à le même »profil » que moi à cet âge . J’espère qu’elle sera plus forte que moi si elle a des critique !
Merci pour cet article qui fait aussi remonter des souvenirs bien caché depuis longtemps 🙂
bisous Cerise <3
Mlle Cerise
mai 6, 2013Oh Audrey ! <3
Ton commentaire me touche parce que tu vois, on pose tout de suite des sortes de justifications à leurs actes "J'étais en surpoids et rousse...". Et alors? Ca ne justifie rien tu t'en doute bien !
En revoyant les photos de classe, je ne me trouve vraiment pas du tout terrible (vive l'adolescence) mais je trouve que les filles qui étaient "populaire" avaient un style plutôt douteux aussi à bien y réfléchir...
C'est horrible le comportement de ta prof de sport, je ne comprends vraiment pas comment des profs peuvent cautionner cela.
Je suis sûre que tu aideras ta sœur et que tu lui donnera les bons conseils pour que ça ne lui arrive pas ou qu'elle sache comment le gérer.
Merci pour ton commentaire...
Bisous, Cerise
Emmanuelle - Joliment
mai 6, 2013Bonjour Cerise !
Je me suis vraiment reconnu dans ton article … J’ai aussi vécu des années terribles au collège. Et je suppose vraiment qu’aujourd’hui, ca prend une place prédominante dans la façon dont je me comporte en société.
Si je place le contexte, je te dis que j’ai passé 7 ans, de la sixième à la terminale dans un établissement épiscopal privée ultra bourgeois. Partant de là, déjà, ca ne respire pas la tolérance.
J’ai eu le malheur d’être la meilleure amie de la fille la plus populaire en 6ème. Mais je m’en foutais, moi je l’avais rencontré dans un tout autre contexte et ce n’était pas pour ça que je l’aimais. Sauf que le jour où elle a voulu changé de meilleure amie, tout le collège s’est retournée contre moi. Et j’ai vécu les mêmes choses que toi. Les mêmes moqueries, la même cantine… Le petit mot « anonyme » glissé dans le sac à dos » Dieu créa la terre, Dieu créa le ciel, Dieu créa Emmanuelle. Tout le monde peut faire des erreurs ». Putain saloperie de phrase. Quand je pense à l’état dans lequel elle a mise ma mère en rentrant chez moi.
Et avec le temps, je me suis endurcie. J’ai continué d’être celle que je voulais être et les petites pestes sont revenues au fur et à mesure, voyant que je ne me laissais pas faire. Elles ont pris des boomerang. Pa de phrase méchante, je ne me rabaissais pas. De l’ignorance.
Et elles m’ont côtoyé ainsi tout le lycée. Aujourd’hui, je pense à ces filles en me disant qu’elles n’ont rien appris. Et que leur vie ne me fait pas rêver.
Je suis donc devenue froide et distante en société, au-dessus de la mêlée mais j’ai toujours pris grand soin de ne rabaisser personne.
Arrivée à la fac, sacré changement. Je me suis faite estampillée « la bourge » mais sans vraiment de méchanceté. C’était un fait et c’était pas grave, ni pour moi ni pour les autres. Mais je dois dire que c’était surprenant. Les faits sont les suivants : j’évolue au milieu de scientifiques de tous les milieux, qui m’impressionnent parfois pour leur connaissances, mais jamais pour leur sensibilité. Donc en somme, je suis l’électron libre de ma promo question style. Il y a une fille comme moi dans chaque promo. On me dit parfois que je suis le défilé de mode de la promo. Bref, je n’ai jamais cherché à m’intégrer.
Pas par rancoeur. Mais je m’en cogne. Je me fous des gens de ma promo. Je me fous pas mal de ce qu’ils pensent. Bien ou mal. La plupart suivent mon blog. Certains commentent. Ne m’adresse pourtant jamais la parole. Mais là encore, peu importe.
Une fois encore, je suis distante, mais sans être méchante. La plupart des gens ne cernent pas la différence. Pourtant elle est essentielle : je ne rabaisse jamais personne. Je sais comme ca fait mal. Mais je ne veux pas qu’on s’approche et qu’on pense qu’on peut me faire du mal. Hors de question ! Et je crois que je préfère qu’on me craigne. Ca me va.
Mes amis tiennent sur les doigts d’une main. Ils ont été choisi sur la durée et sur la loyauté, et seuls leurs avis m’importent …
Merci pour l’opportunité de raconter ceci Cerise. Aujourd’hui, tu es un jolie jeune femme qui s’est construite aussi Et peut être que ce n’est pas une si mauvaise chose.
Je t’embrasse
So.
mai 6, 2013Eh bien, ça fait un bout de temps que je n’ai pas posté de commentaires… Je préférais observer comment allait ta vie, avec ses hauts et ses bas, bas que j’espère moins nombreux à présent.
Mais là, ce soir, j’avais envie d’écrire. Écrire, comme d’autres l’ont fait, sur toutes les choses qui ont (re)surgi à la lecture de ton article. Ce que tu as vécu m’a énormément touchée, non seulement parce que ces souffrances ont été les miennes pendant quatre ans, et parce que je me dis que personne ne devrait avoir à vivre ça. Les remarques, les gestes, les questions, les rires contre ceux qui ne savent pas se défendre. Qui se demandent pourquoi, qui s’énervent et cherchent de l’aide, et qui finissent par comprendre. Comprendre que ça ne fait qu’empirer les choses, comprendre qu’au fond, les autres ont peut-être raison. Et le travail de sape commence. On se découvre moche, stupide, fade par rapport aux autres. On souhaiterait se débarrasser de cette carcasse encombrante, devenir invisible, pendant les récréations, se replier pour disparaître. On sent chaque matin cette boule au ventre où se mêlent colère, tristesse et résignation, aussi lourde que le sac à emporter avec soi. On apprend à ne plus avoir confiance en soi, à se taire, à se détester consciencieusement, à retenir ses larmes, à tout faire pour passer inaperçue. Comme si on se rongeait les ongles. Sauf que faute d’ongles, c’est la confiance qu’on se bouffe. Et elle repousse difficilement.
À la fois, j’éprouve de la colère et de la compassion, parce que ce que tu as vécu, ce que nous avons vécu (car, est-ce rassurant, je ne sais pas si c’est le bon mot, mais tu n’es pas la seule. Le nombre de commentaires en témoigne), est injuste et que personne n’a à vivre ça, je le répète. Tout comme toi, j’aimerais retrouver cette ado mal à l’aise avec elle-même, en décalage permanent avec les autres, et la rassurer un peu sur ce qu’elle est et sur l’avenir. Et en même temps, tout cela fait partie de nous, ça a contribué à nous faire devenir ce que nous sommes aujourd’hui. Encore faut-il l’accepter, ne plus avoir honte et pouvoir pardonner.
Je te remercie d’avoir partagé tout cela avec nous. Cela a été difficile, je n’en doute pas, mais dans cet effort, tu as franchi un pas sûrement important. L’écriture est le meilleur exutoire, rien de tel que de jeter hors de soi sa douleur sur le papier ou le clavier. À présent, continue à avancer. À ton rythme, c’est l’essentiel.
Puis ce soir, change-toi les idées, fais-toi le plus de bien possible 🙂
Je t’embrasse.
Mlle Cerise
mai 11, 2013So’,
Tout d’abord, merci beaucoup pour ton commentaire et le fait que tu me suives après tant de temps…
Je suis contente que mon article t’es touchée parce que je ne soupçonnais vraiment pas que tant de personnes, comme toi et moi, avaient pu ressentir ce qu’on a pu ressentir durant ses moments là.
Je suis d’accord avec ce que tu dis sur la confiance en soi qui s’amenuise. Je suis, par exemple, incapable de me regarder dans un miroir si la lumière n’est pas un brin tamisée… Jusqu’aujourd’hui. J’en conviens que ça peut devenir handicapant mais j’ai tellement détesté mon visage ou ce que les gens me renvoyaient de moi que, jusqu’aujourd’hui, c’est difficile.
Je suis satisfaite de ce que je suis aujourd’hui et je pense que toi aussi par rapport à toi même mais je pense aussi qu’on aurait pu s’éviter beaucoup de tout ça… Si les gens, autour de nous, avaient fait un peu plus attention…
Comme tu dis, l’écriture est un exutoire fantastique car, je peux à présent regarder cela avec un regard un peu plus serein… Et du coup, Mr Muscade me connait un peu plus à présent. Et les gens autour de moi aussi…
T’inquiète, je me suis changé les idées avec des copines et c’est ça le plus important. J’en ai pas des masses mais celles qui sont là, valent tout l’or du monde !
Bisous très fort à toi, et à très bientôt j’espère !
Cerise
Mlle Cerise
mai 6, 2013Emmanuelle,
Ton commentaire (qui d’ailleurs était le premier) m’a vraiment beaucoup touché à tel point que j’y ai pensé toute la matinée.
Je vais essayé d’être concise parce que, c’est pas trop mon fort…
Je trouve cela « horrible » la phrase que tu as retrouvé dans ton casier. C’est odieux et je sais combien ça peut manger la confiance qu’on a en soi.
Comme tu dis, beaucoup des choses que je me suis prise dans la figure à cette époque là, définisse aujourd’hui la personne que je suis. On dit que tu es « la bourge » moi on m’appelle « la princesse ». Même mes amies (mais dans ce cas-là c’est affectueux).
Parce que, j’ai finis par prendre de haut les choses qui me blessaient et je suis distante par rapport à tout ça. Tout le monde dit que je suis d’abord difficile, que je suis froide à première vue, que mon regard est glacé ou complètement détachée…
Je sais que ça vient de cette époque là.
Pour avoir été raillée sur ma manière de me coiffer ou de m’habiller au collège, j’y accorde aujourdh’ui une importance quasi religieuse. Mon blog ne montre que le dixième de ce qu’est ma chambre, ma coiffeuse ou mon dressing… Encore un symptôme de cette époque.
Mais, cela fait parti des choses que je caractériserais de « positives ». Parce que comme toi, ça me permet de faire un tri. Je choisi mes amis, seuls leur avis comptent et je suis toute entière avec eux (quoi que…).
Comme tu dis, tout change, aujourd’hui, on est jolies, on le sait, on s’est construites et on ne s’en laisse plus compter. C’est même complètement une bonne chose. On se dit que ça au moins, c’est stable, même quand le reste ne roule pas comme sur des roulettes ! 😉
Je pourrais tellement t’en dire plus mais je vais m’arrêter là… En tout cas, si tu veux, n’hésite pas à m’écrire ! =) Ca sera avec plaisir.
Au fait, tes exams? Bonne soirée.
Bisous, Cerise