Parfois c’est un naufrage…

Célibataire.

Je suis célibataire.
Ça fait un peu plus d’un mois que ma nouvelle situation me tourne dans la tête. C’est aussi choquant pour vous que ça l’est pour moi.

Pourtant c’est le cas.
Muscade et Cerise, c’est terminé.Tout simplement. Tout crûment.
Les raisons de notre rupture sont aussi simples qu’elles sont compliquées. Mr Muscade souffre d’une dépression nerveuse et préfère lutter seul avec ses propres démons.

Voir l’amour de sa vie souffrir et ne rien pouvoir faire. Pire encore, se retrouver jeter hors de sa tristesse et de sa peine. Voilà ce qui m’arrive.

Je pense que nous luttions l’un et l’autre contre son état depuis plus d’un an et que cet été a été le point culminant.
Muscade ne pouvait plus faire semblant.

Nous tentions de sauver un bateau qui était percé de partout.

Pire encore, je crois que Muscade faisait rentrer de l’eau dans le bateau en essayant de nous sauver du naufrage.
Désormais, nous sommes l’un sans l’autre. Chacun dans sa barque.
Je pleure moins. Je pense qu’il prend soin de lui. Nous avançons et si nous sommes vraiment faits l’un pour l’autre, les morceaux se recolleront.

Un jour.

J’ai fuis en Afrique pour ne pas avoir à affronter le quotidien toute seule.
Mes vacances m’ont fait un bien fou. Le soleil a atténué ma peine. Il l’a rendu moins vive.
J’ai pris mon billet d’avion sur un coup de tête. Le lendemain de notre rupture. J’errais entre mon lit et la salle de bain. Je ne pouvais rien avaler sans vomir. Mes yeux avaient doublé de volume à cause des larmes et j’avais constamment l’impression que quelqu’un me piétinait la poitrine.

Après une crise de panique nocturne, mes parents m’ont sommé de revenir vivre chez eux la semaine qui précédait mon départ.
Presque deux mois sont passés. Je pleure encore parfois. Mais je vis avec ma rupture.
Je sais qu’il ne va pas bien. Mais il refuse mon aide.
Donc je vis ma vie. La mienne et non la nôtre.
Du moins, je réapprends.

Je l’aime. Si fort. Mais ça ne compte plus. Ça ne suffit plus.
Je suis revenu jeudi matin.
Paris m’avait manqué même si cette ville résonne de notre histoire.

Nous travaillions sur un ensemble de projets professionnels depuis des mois. Ceux-ci ne vont pas s’arrêter parce que nous ne sommes plus ensemble.

Je le vois Lundi soir dans un cadre professionnel. Chez Mlle Airelle. Nous lui créons son site car elle lance sa marque.
J’appréhende. Non pas la rencontre. Mais l’après. Lorsque je prendrais mon métro seule…
Mais je suis grande et c’est la vie.

Je suis heureuse d’écrire de nouveau sur mon blog.
J’aurai beaucoup plus de temps à lui consacrer.
Ravie de vous retrouver. Sincèrement.

Ce que j’écoute en vous écrivant : Too Much – Drake