J’ai regardé « En Thérapie » pour vous

Je me suis motivée en ce dimanche soir pour vous écrire cet article que je souhaite pourtant écrire depuis presque 10 jours.

J’ai décidé de partager avec vous plus de choses à l’écrit parce que ça me permet aussi d’installer des routines qui me font du bien et de pouvoir vous donner mon avis sur plein de choses d’avantage en profondeur. Bref, me réconcilier avec un format qui me plait.

Il y a donc une dizaine de jours, je suis tombé sur un tweet qui parlait de la série « En Thérapie » de Arte. Lorsqu’on me parle de série française de la chaîne Arte, j’ai d’emblée un avis positif. Je suis donc partie me renseigner et je suis devenue accroc dès le premier épisode. J’ai mis quelques jours à engloutir les 35 épisodes disponibles sur le site de la chaîne. Et je n’ai pas été la seule à adorée, d’après Le Monde, la série est un vrai succès : elle totalise à ce jour 15,6 millions de vues.

Qu’est-ce que c’est ?

« En thérapie » est donc l’adaptation française de la série israélienne Be Tipul qui cartonne dans le monde entier. Chaque pays en produit son adaptation et la française est créée par les brillants Olivier Nakache et Eric Tolédano.

L’action se situe dans le huit clos d’un cabinet parisien d’un psychanalyste, le Dr Philippe Dayan, en 2015, plus précisément au lendemain des attentats du 13 Novembre 2015. Il reçoit 5 patients (soit un par épisode) pendant la semaine et à la fin de la semaine, il va lui même chez sa contrôleuse pour avoir une séance avec elle et faire le point.

Le lundi, il est en consultation avec Ariane la chirurgienne, le mardi, c’est Adel policier de la BRI, le mercredi, c’est Camille une adolescente victime d’un accident à vélo, le jeudi Léonora et Damien un couple en crise.

Qu’est-ce qui m’a plu ?

Tout d’abord, l’ambiance de la série est très particulière puisqu’elle se situe en huit clos. Tout l’épisode et surtout, tous les épisodes se passent dans le même décor (à peu de chose près), le cabinet du docteur. On est immédiatement immergé dans l’ambiance d’un cabinet de psy. Cette ambiance feutrée et maitrisée qui est propice à la confidence et l’introspection.

Deuxièmement, je suis une férue de dialogue fleuve. J’aime les séries bien écrites et qui poussent à la réflexion sur la longueur de ses dialogues au cours desquels on découvre les personnes, on a apprends à les comprendre et à sonder leur complexité.

Justement la complexité des personnages et également ce qui m’a plu dans cette série car chaque patient est différent et traite d’un sujet qui lui est propre et qui pourtant est si universel.

La confiance en soi, le racisme, les relations parentales complexes, les problèmes de couples… Finalement tous ces cadavres qu’on garde tous dans nos placards en pensant qu’on est bien les seuls à les vivre.

J’ai beaucoup aimé l’humanité avec laquelle les sujets sont traités et la mise en avant de nos propres échecs, doutes et colères larvées à tous. C’est finalement une série terriblement humaine que nous offre Arte.

Pourquoi je vous le recommande ?

Tout d’abord parce que je l’ai aimé !

Et ensuite parce que je parle souvent de santé mentale et que pour moi, c’est un sujet important et capital. Le fait de voir des personnes se faire psychanalyser (ce que moi je n’ai pas fait – je vois une thérapeute pas un psychanalyste, c’est différent) aide, je trouve à dédramatiser ce que peut être l’acte d’aller consulter.

Ca permet aussi de voir que cette entreprise permet de faire remonté à la surface des choses qu’on a soi même enfouie ou qu’on ne voit plus tellement elles sont sous notre nez.

Un pas dans ce que Aristote appelle la fonction cathartique du spectacle dans son livre La Poétique. En voyant les autres faire, c’est un peu comme si on faisait soi-même.

Et si une série peut nous aider à nous tourner vers nous même, on prends ! N’est-ce pas ?

En thérapie – Sur Arte.tv