Un petit verre de Porto

Je tourne la clé dans ma porte d’entrée.

Il est minuit et je rentre de la fête d’anniversaire de ma mère. Demain, je pars au Portugal avec Mr Muscade.

En allumant la lumière dans l’entrée, j’aperçois ma valise ouverte et vide. Je dois encore la faire.

Je pousse tout doucement la porte rabattue de ma chambre. La petite lueur de la veilleuse éclaire le visage endormi de Muscade.

Je souris en moi. Enfin les vacances dont nous avons rêvé.

 

Le taxi passe nous prendre à 5h30.

Il ne me reste que 4h30 de sommeil, je dois m’activer si je veux être un peu en forme le lendemain.

J’ouvre mes tiroirs le plus silencieusement possible, retire tout ce qu’il y a dedans. Je ferais le tri au salon.

J’allume la télé. Sex in the City.

Ça fera l’affaire.

 

Je range enfin mes chaussures lorsque j’entends Muscade se lever et traverser le couloir.

Il va aux toilettes. Je sais que de me voir là, à 1h du matin passé, l’agacera.

J’éteins la lumière. Juste la télé éclaire ma valise ainsi lorsqu’il passe il me murmure juste d’une voix endormie :

« Tu seras morte demain… »

« Je sais. »

Il soupire et rentre dans la chambre.

Une heure et demie pour faire une valise. C’est absurde pour lui.

 

Le réveil sonne à 4h30 et j’ai l’impression de n’avoir dormi que quelques minutes.

Salle de bain, dernier rangement, descente des poubelles, vérifications des prises et des papiers du voyage.

A 5h30, une belle Chrysler 300GT noire, nous attendait. Pile à l’heure.

Le sommeil m’empêche de profiter du voyage comme Mr Muscade qui avait toujours rêver de rentrer dedans.

 

A 8h10, nous nous envolons pour Porto.

A vrai dire, je n’ai rien vu du vol. Littéralement assommée, j’ai dormi le long des 2h de voyage.

 

Atterrissage. Aéroport de Porto. Taxi et enfin, l’hôtel.

Un superbe hôtel tout en verre.

Encore dans les vapes, je laisse Muscade faire les formalités en anglais. Mon esprit encore tout cotonneux ne pourrait même pas produire une phrase en français.

La réservation ne débutant qu’à 14h, l’hôtesse d’accueil souriante, nous invite a visiter la ville et déjeuner à l’extérieur avant de pouvoir rentrer dans la chambre.

Cette invitation tient pour ma part de la punition. Mais je ne veux pas me plaindre, je souris à la dame et je suis Muscade à l’extérieur de l’hôtel.

 

Nous découvrons Porto. Tout d’abord, les rives du Douro.

Magnifique.

J’ai pris des photos pour que vous puissiez en profiter aussi.

 

 

 

Ce qui me fascine c’est la combinaison entre une ville modeste mais dont les moyens de transports sont très modernes. Métro, funiculaires, bus et autres…

Les bâtiments sont très travaillés, parfois recouverts entièrement de faïences. Mais certaines ruelles tiennent plutôt du dédale que de véritables rues. Et je trouve que c’est ce qui donne son principal charme à cette ville.

 

 

 

Le premier jour, nous nous sommes correctement perdus mais c’est ce qu’il faut pour appréhender une ville.

Ce jour-là, à 14h, nous étions devant l’hôtesse d’accueil.

Elle nous confia les cartes pour ouvrir notre chambre et nous assura que nos bagages avaient déjà été montés.

En voyant, l’énorme lit, je poussais un soupir d’aise et de contentement.

La salle de bain était magnifique. La vue l’était encore plus. Mais, c’était réellement la taille du lit aux draps immaculés qui me faisait fantasmer.

L’hôtel jouait sur une alliance du métal et de la vitre. La salle de bain était donc séparée de la chambre par une grande baie vitrée que l’on pouvait fumer avec une opacité que l’on peut réguler.

 

J’entendais Muscade dans la salle de bain, ouvrir les robinets de la baignoire tandis que je me déshabillais entièrement. Nue, je me dirigeais vers les fenêtres et fermais les énormes rideaux blackout. Il fit nuit immédiatement dans la chambre. J’allumais le climatiseur et ouvris la couette sur la droite.

Juste avant de m’endormir, je vis le regard de Muscade dans son bain derrière la vitre.

 

Ces vacances furent vraiment paisibles. Autant pour notre fatigue que pour notre couple.

Ça nous a fait du bien de nous retrouver juste tous les deux, dans un cadre dépaysant.

Chaque matin, nous déjeunions au restaurant de l’hôtel qui possédait un buffet absolument scandaleux. Et chaque soir, nous avions un accès illimité au spa et pour profiter de la piscine et des différents bains aux plantes.

 

Au terme de ces six jours, je me sentais peut-être plus apaisée et reposée. En descendant de l’avion à Paris, je me suis retenue pour ne pas pleurer.

Parce que je savais que ces vacances étaient une sorte de réalité alternée et que ma réalité reprendrait ses droits.

 

Je vous laisse mes petites photos prises spécialement pour vous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’enchaine les galères pour ma recherche de stage et je suis en train de refondre l’interface de mon blog.

Tous ces petits (grands) projets me prennent beaucoup de temps mais je fais mon maximum pour vous écrire.