Un an de plus.

Le 8 Novembre dernier, j’embrassais Mr Muscade qui sans le savoir deviendrait mon petit ami actuel et l’homme dont je suis amoureuse aujourd’hui.

 

Cela fait un peu plus de trois semaines que nous ne nous sommes pas vu à cause de la pause que nous nous sommes donnés.

En effet, notre histoire battait de l’aile et les incompréhensions devenaient beaucoup trop fortes pour que même un dialogue soit possible.

 

Du silence. Du temps pour soi. Du manque mais avec l’espérance que nos sentiments l’un pour l’autre ne changeraient pas.

De mon côté, ce n’est pas le cas.

 

J’ai penser au fait de le tromper. Comme à mon habitude. Mais ce ne fut que cérébral. Pour une fois, j’en suis totalement incapable.

 

Cette semaine, je ne sais trop pourquoi, je sentais que ce jeudi, ce 8 novembre, il ne ferait pas comme si rien n’avait eu lieu.

Il se souviendrait de cette date.

 

C’était d’autant plus important pour moi que je n’avais jamais fêté aucun anniversaire de rencontre avec mes ex. Mr Goyave et Mr Ananas ne se souvenaient pas des dates et lorsqu’on essayait d’en fixer une, ils n’étaient pas d’accord.

 

Le fameux dilemme du «  à partir de quand est-ce que l’on compte ? »

Je regardais donc de loin, les pseudos de mes amies sur Facebook en essayant de me convaincre que c’était puéril et sans intérêt.

 

Hier matin, en me réveillant, je reçois un texto de lui, bourré de cœurs et de sourires, me disant qu’il m’aimait.

Ce texto et donc l’assurance qu’il s’en rappelait me donna le sourire malgré les soucis de transports. Ma matinée se passa tranquillement au travail. Je publiai sur la page Facebook du blog, cet évènement et ça suffisait à me rendre bien.

En rentrant de ma pause midi, je vois posé sur mon bureau, un énorme bouquet de roses.

Mon cœur loupe un battement. Ce ne sont pas mes fleurs préférés mais elles sont tellement bien agencées, si jolies et le geste me touche tellement, qu’elles sont à ce moment, les plus belles du monde.

 

J’ouvre la petite carte et lis le mot qui l’accompagne. « Je n’ai pas trouvé de tulipes perroquets… Mais j’espère qu’elles te feront plaisir. Joyeux Anniversaire ma Cerise. Je t’embrasse très fort. Ton Muscade. »

Je souris toute seule.

« Ça a l’air d’être une bonne nouvelle » me dit ma responsable.

« Oh que oui. »

Je prends mon téléphone pour l’appeler et sautille de joie, jusqu’à la salle de conférence.

 

Même si je ne le voyais pas, je me sentais parfaitement apaisée.

Ma journée se termine lentement. J’ai plein de choses à faire et les post-it ne désemplissent pas mon bureau.

 

Il me reste deux-trois trucs à faire avant de rentrer lorsque je reçois un texto de Mr Muscade : « Je pense à toi… ».

Je souris et lui réponds que moi aussi.

Je termine, éteins mon ordi, enfile mon manteau et enroule mon écharpe.

J’aime sortir du bureau et voir la nuit. Marcher dans le hall avant d’être totalement dans la rue et de voir les lampadaires allumés le long de la chaussée.

Mon bouquet de roses à la main, je pousse la porte vitrée de l’immeuble.

 

J’avance, la tête dans mes pensées, vers la station de métro.

Une voix derrière moi : « Dure journée ? »

Je me retourne, stupéfaite. Interdite. Ce n’était pas possible…

Et pourtant…

Il était là.

Muscade.

 

Je vous laisse imaginer ma réaction qui oscillait entre le choc et l’extrême bonheur.

Je lui saute dans les bras mais étrangement, je suis timide pour l’embrasser. Il doit le sentir et ne me brusque pas. Rien n’est comme dans les films.

Je ne peux pas m’empêcher de le regarder.

On décide de rentrer chez moi et de commander quelque chose à manger. Quitte à y mettre le prix.

Arrivés chez moi, il me demande à quelle heure, est le dernier train.

Je murmure : « Tu n’es pas obligé de le prendre… »

Il laisse un ange passer et réponds : « C’est toi qui décide, Cerise… »

« J’ai décidé… »

 

Nous avons commandés des pizzas et eut des fous-rires devant un film.

Comme avant. Comme « nous ».

A la dérobée, je le regardais.

Ses yeux, ses cheveux, son sourire…

Complètement et absurdement sous son charme.

Pendant le film, il s’est retourné vers moi et m’a embrassé. Naturellement. Tout simplement.

 

La nuit ? Vous vous en doutez… Magique.

J’ai pleuré. C’était prévisible. C’était incontrôlable.

Vous me direz, il doit avoir l’habitude… Certainement.

 

Et malgré les éclats de rire dans la nuit, les câlins et les bisous, on a décidé de garder ce moment comme une parenthèse. De continuer notre pause jusqu’en décembre comme prévu pour vraiment tout mettre à plat.

Mais ça nous a permis de souffler, de nous retrouver, de se rassurer surtout.

 

Un an de plus ? Je signe ! Assurément !

•  Ce que j’écoute en vous écrivant : Robin Thicke – Can U Believe