Le lendemain matin en me réveillant, mon réflexe est toujours de me blottir contre lui.
Ce que je fis lorsque le réveil sonna.
Presqu’en oubliant la soirée de la veille. Je sentais mes yeux gonflés des larmes que j’avais pleurées mais dans la douce torpeur du matin, on a plus tendance à oublier.
Et puis la nécessité de se lever se fait sentir et les problèmes reviennent en tête sans que je puisse les occulter.
Je sors du lit, enfile mes chaussons et rentre à la salle de bain. En passant un coton imbibé d’eau micellaire sur le visage, je me regarde dans la glace. Les dégâts sont là présent mais mon fond de teint devrait pouvoir cacher la misère.
Je l’entends prendre ses médicaments dans la cuisine. Je ferme la porte de la salle de bain à clé.
Je ne suis pas prête à le voir. Je rentre dans la baignoire et ouvre le robinet d’eau chaude.
La porte vibre. Il a essayé de l’ouvrir.
Je ne réagis pas.
Plus tard, on se croise dans le couloir. Il me sourit en me caressant la joue. Je lui souris faiblement mais j’ai toujours notre conversation d’hier soir dans la tête.
J’allume la télé pour masquer notre silence et chacun se prépare de son côté. Je sens qu’il me regarde lorsque je me maquille. Il aime mon air concentré.
A l’arrêt de bus, il me prend la main et me dit :
« Je sais que tu m’en veux… »
« Oui… »
Dans les transports, c’est pareil, je garde mes distances presque malgré moi. A Châtelet on se quitte sur un baiser que j’écourte. C’est le début de la journée et je me sens déjà épuisée.
Dans la journée, il m’a écrit deux ou trois fois. J’y réponds mais je lui en veux.
Lorsque le soir, un peu avant minuit, il m’envoie un texto en me demandant si je vais bien, je craque et je réponds : « Non. »
Je vais à la salle de bain démaquiller ce que j’ai maquillé si consciencieusement ce matin et que je remaquillerai avec la même concentration demain. J’enfile un short de pyjama et rentre sous mes draps.
Mon téléphone sonne.
« Qu’est ce qui a ? »
« Il y a que je pense que tu n’es plus sûr de tes sentiments envers moi, Muscade. »
« Pourquoi tu dis ça ?! »
« Parce que tu t’éloignes de moi. Tu disparais. Les choses qui te paraissaient normales il y a quelques mois te semblent extrêmement inaccessibles aujourd’hui. Tu n’es attiré par moi que lorsqu’il y a un drame, tu ne me dis plus que tu m’aimes, tu es lointain sur tout… Tu me tiens loin de toi. Par peur. Peur de quoi ? Je ne sais pas. Et je suis épuisée d’essayer de savoir. Goyave et Ananas m’ont épuisé. Je pensais que j’en avais terminé avec les hommes torturés… Faut croire que non. Pour moi, tu es différent. Ne me fais pas croire le contraire. Je ne veux pas te détester Muscade. Mais, je te le redis, si tu cherches à me donner des raisons de rompre, tu te fatigues pour rien. Dis-moi juste que tu ne veux plus de nous.»
Silence au bout de la ligne. J’ai laissé sortir comme ça venait. Sans essayer de le contraindre. Sans avoir peur des conséquences.
J’en ai marre des conséquences.
« On peut se voir demain ? Allez au restaurant ? Il faut que je te parle… »
Je soupire.
« Oui. »
Le lendemain soir, on se retrouve à Hôtel de Ville. On rentre dans le Second Empire et nous nous asseyons à une table un peu isolée.
Il me prend la main après que nous ayons commandé.
« Cerise, sincèrement, je m’excuse pour tout ça. Je sais tout ce que je te fais endurer. SI tu savais comme je m’en veux. Je vais vraiment faire des efforts pour nous. Je sais que tu ne m’attendras pas éternellement et j’ai été égoïste de le croire. Crois-moi… »
Son regard bleu est étincelant. Il est sincère. Je le sais. Je le connais.
Et son petit air me fait craquer.
Je ne donne pas tout immédiatement mais je lui souris en coin :
« D’accord… Je te crois, Muscade… »
Il partait pour Rennes, le lendemain soir pour l’anniversaire de sa mère.
Mercredi dans la matinée, je reçois un mail de ma mère qui me demande si Muscade serait intéressé par un poste de Chef de Projet dans son entreprise. Ils ouvrent les candidatures et elle pense que son CV pourrait vraiment intéresser son directeur. Je lui assure que oui et quelques heures plus tard, il est convoqué en entretien pour la semaine qui suit.
Tout se débloquait petit à petit. Sa période de chômage pouvait prendre fin.
Il ne tenait qu’à lui de briller à l’entretien.
Durant son week-end à Rennes, son amour semblait être ravivé. Je ne sais pas si c’est la violence de ma réaction ou une fulgurante prise de conscience, mais il était attentionné. Comme il ne l’était plus depuis longtemps.
Je ne laissais, bien évidemment, rien paraitre mais je sentais que les choses bougeaient.
Même subrepticement.
Cet article n’est que la première partie.
J’ai un mal de tête sans précédent.
Je vous raconte la suite, d’ici Lundi. Donc, rester connecté ! Bon week-end !
PS : Pour éviter de polluer un peu trop mon blog et son rythme éditorial, je publie les photos de mes box beauté sur ma page Facebook (que je vous invite donc à visiter régulièrement) avant d’en faire peut-être des articles ! J’attends 5 ou 6 box ce mois-ci ! Il y aura donc de quoi s’occuper !
A très vite ! Promis !
Sandrine | Fraise Basilic
décembre 15, 2012Petit à petit les choses s’arrangent, j’espère que tout ce recul va vous aider et qu’avec un peu (beaucoup) de discussion, vous arriverez à remettre votre couple sur des rails !
Je croise les doigts pour l’entretien
Bisous jolie Cerise
Mlle Cerise
décembre 16, 2012Merci beaucoup Sandrine pour ton commentaire !
Les choses progressent… Sans doute tenons-nous le bon bout… Du moins, je l’espère sincèrement…
Bisous,
Cerise
Unspoken
décembre 14, 2012C’est bien que les choses s’arrangent, que tu es pu lui dire ce que tu avais sur le coeur. Ça semble être bien partie et j’espère que son entretien se sera bien passer 🙂
Mlle Cerise
décembre 16, 2012Oui ! J’ai pu lui dire ce que j’avais sur le coeur !
Et ça fait sacrément du bien finalement ! Espérons qu’il est capté!
Suspens jusqu’au prochain article ahah ! =)
Bisous,
Cerise