J’achète mais je me soigne !

Une petite culotte de plus.
Un wonderbra supplémentaire.
Un nouveau vernis Essie.
Un crayon yeux flambant neuf.
Une ombre à paupière brillante, mate ou irisée.
Un nouveau shampoing, crème, lotion, sérum, masque, gommage, gel douche…

Je suis victime de l’achat d’impulsion compulsif.
J’achète. J’achète. J’achète.
Je stocke. Je me rends compte moi même que ce n’est plus du tout rationnel et que je crame près de 600€ par mois dans mes achats.
Par achats, j’entends shopping.

A l’instant où je vous écris, mon compte en banque vient de débiter une vingtaine d’euros pour de nouveaux bigoudis…
Non pas qu’ils étaient vitales puisque j’en ai déjà une cinquantaine.
Mais leurs tailles diffèrent.

Donc je les ai pris.

Et c’est de cela dont je vous parle.

Mr Muscade est ahuri et certains soirs, j’avoue que moi aussi.
Je ne change pas de manucure tous les jours, alors pourquoi ma vernithèque possède près de 120 vernis au point que je ne sais même plus où les ranger.

Mlle Nougatine est à New-York et je lui ai déjà commandé une vingtaine de vernis…

« Tu n’as qu’un seul visage Cerise! C’est quoi tous ces masques? Et ces crèmes? Et ça? Qu’est-ce que c’est? »
« De l’huile démaquillante. »
« Mais tu as un flacon d’huile la! » dit-il en soulevant l’huile Caudalie.
« C’est de l’huile sèche pour le corps. Et l’autre à côté, c’est une huile exclusivement à base d’Argan… »
« Celle-ci aussi est à base d’Argan ! » en en soulevant une autre.
« Ouais mais celle-là, elle sent meilleur… »

Silence ahuri.

Je sais que c’est dingue. Il y a certains produits que je n’ai utilisé qu’une fois.

J’ai l’impression de tout collectionner. Les barrettes à cheveux, les headbands, épingles à cheveux…

Pourtant, je suis, les trois quart du temps, les cheveux détachés.

Mes soutiens gorges sont triés par couleurs et par textures. Idem pour mes culottes, mes ballerines, mes palermines…

Et je garde tout. Je suis incapable de jeter. Même des choses inutiles…
Exemple..?
Mes Cosmopolitan.
Je n’en ai jeté aucun depuis Juin 2007.

Pourquoi? Je ne sais pas.

On ne sait jamais.

Et c’est ce « on ne sait jamais » qui change tout.
Un jour, j’arriverai en rade d’huile pour le corps (pour les cheveux, pour me démaquiller) je serais bien contente, d’en avoir une bouteille non utilisée.

J’en ris moi-même en vous écrivant parce que je me rends compte à quel point c’est absurde.

« Tu leur a dit ton souci avec les rouges à lèvres? » crie Muscade depuis la cuisine.

Mon souci avec les rouges à lèvres.

Je ne porte pas de rouge à lèvres. Jamais. Je n’aime pas.
Demandez-moi alors pourquoi j’en ai six.
Toujours le « on ne sait jamais ».

Si un jour, je dois absolument mettre du rouge à lèvres, je serai ravie d’avoir le choix.

Je ne sais pas si ça passera ou si je suis définitivement comme ça.

Peut-être que ça se calmera tout seul ou que ça s’aggravera…

Tout ce que je sais c’est que… J’ai une vingtaine de nouveaux bigoudis et nul part ou les ranger.

Mais que je serai contente de les avoir lorsque tous mes autres bigoudis auront dramatiquement disparus !

C’est vrai quoi… On ne sait jamais.

• Ce que j’écoute en vous écrivant : Nicki Minaj – High School