Aujourd’hui, c’est moi la Reine

J’ai 23 ans.

Ca y’est.

C’est intéressant parce qu’aujourd’hui c’est mon anniversaire et un anniversaire apporte toujours son lot de sourire. Ne serait-ce qu’à cause des jolis messages que tout le monde nous envoie.

Mais bon.

23 ans. C’est un âge intermédiaire.

 

Oui, un âge qui ne sert qu’à mener vers un autre.

13ans et 14ans. Franchement, aucune évolution.

Pareil pour les 17ans, qui ne servent qu’à se transformer en 18.

 

Mais je suis heureuse. Parce que contrairement à l’année dernière, cette année, je le fête en intime.

Je me suis endormie dans les bras de mon Muscade qui fut le premier à me le souhaiter.

Et j’ai passé la journée chez lui à télétravaillé.

 

Oui, parce que mon boulot est tellement horrible que j’ai préféré me ménager en bossant depuis chez lui.

Mon nouveau boulot.

Une horreur. Sans nom.

 

J’ai toujours refusé de parler du travail sur mon Cerisier.

Je ne vais l’évoquer que légèrement parce que je ne suis pas prête à en parler.

Mais la tension, la pression, le stress…

Si ce n’était que ça…

A cela se rajoute les deadlines intenables, les humiliations, les frustrations permanentes…

L’ambiance hypocrite entre les services.

J’ai même honte de me dire que je suis en larmes tous les soirs parce que je ne tiens plus. Et ça ne fait que deux mois. Il m’en reste 3 à tirer. Et je ne reconduirai pas mon contrat.

De toute manière, je cherche une porte de sortie dès aujourd’hui.

 

Donc, pour m’éviter des crises de larmes le jour de mon anniversaire, j’ai imposé un jour de travail à la maison.

Parce que, aujourd’hui, c’est moi « la reine ».

« Être la reine ».

Etant petite, c’était mon énorme bonheur.

Le 24 mai, c’est moi qui décidais de tout. Du repas, du gâteau, des invités…

Je ne devais faire aucune corvée ménagère et tout le monde était à mes petits soins.

Ca a toujours été comme ça dans ma famille.

Quel bonheur que le 24 mai.

Bien sûr, j’ai grandis. Et la « reine » prend le métro comme tout le monde et la RATP n’est pas plus clémente.

Mais je l’imagine toujours cette petite couronne au dessus de ma tête.

 

Elle brille de mes 23 années.

 

Un bilan ? Non. Pas cette année. Pas les nombres impairs.

Aujourd’hui, je souris juste sur mon passé, mon présent et je me dis que je suis prête pour la suite.

Je vous laisse, j’ai un royaume éphémère à gouverner !

Merci de toujours être aussi fidèles. Mon Cerisier fait parti de ma vie (donc finalement, vous aussi !)

• Ce que j’écoute en vous écrivant : Roméo et Juliette – Prokoviev